La réinsertion des membres des gangs armés difficile à réaliser…( Minustah)

Le chef du Programme désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) de la mission onusienne reconnait l’impossibilité de mener un processus de désarmement classique en Haïti en raison de la détérioration du climat d’insécurité.Desmond Molloy affirme que si les militaires démobilisés ont intégré le programme DDR, la majorité des membres des groupes armés restent attachés aux actes de violence qui sont pour la plupart financés par des partis politiques.Le fonctionnaire onusien précise que, selon les lois haïtiennes, les criminels recherchés par la police ne peuvent pas bénéficier du programme de désarmement. Il indique que le Centre de réinsertion de la mission onusienne accueille une quinzaine d’ex-membres de gangs.Dans l’intervalle, les bandits continuent de terroriser la population en kidnappant et en tuant de paisibles citoyens. La plupart des cas d’enlèvement et de meurtres sont enregistrés dans la zone de non droit de Cité Soleil. Selon des personnes kidnappées puis libérées après rançon, les bandits opèrent en plein jour et en présence des troupes jordaniennes de la Minustah à Cité Soleil. De nouveaux cas d’enlèvements ont été rapportés à la presse mercredi 7 décembre. Depuis la recrudescence des cas de violences dans la région métropolitaine de Port-au-Prince ces dernières semaines, plus d’une quarantaine de personnes ont été kidnappées.Alors que la situation s’aggrave dans le plus grand bidonville du pays, le chef de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation d’Haïti, Juan Gabriel Valdez, a expliqué clairement à la presse qu’il n’y avait pas de solutions immédiates en perspective rejetant la responsabilité de cette situation sur le compte des gouvernements passés.

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