La riposte contre le SIDA doit être globale, affirment des responsables américains

Le rôle des partenaires privés et publics dans la lutte contre le VIH/SIDA, a été largement débattu le lundi 24 juin 2002 lors d’un colloque à Washington avec la participation du secrétaire d’Etat américain ,Colin Powell et le secrétaire de la santé et des services sociaux, Thommy Thompson. Cette rencontre qui a été retranmise par le Bureau des Relations Publiques de l’Ambassade américaine à Port-au-Prince a également réuni plusieurs représentants d’organisations impliquées dans le combat contre la pandémie à travers le monde. Face à un ennemi qui frappe en même temps toutes les régions du globe et particulièrement le continent africain et la Caraibe, l’approche de plus en plus privilégiée est la riposte globale. Pour la mener efficacement, la participation de tous les pays riches et pauvres à la lutte contre le VIH/SIDA est indispensable. Et les différentes réunions qui se tiennent un peu partout dans le monde actuellement visent à sensibiliser les organisations et les entreprises qui, jusqu’ici, ne se sentaient pas trop concernées par le combat contre la pandémie.Cette campagne commence à porter fruit puisque certaines organisations manifestent déjà leur intention de prendre des engagements formels pour accompagner tous les efforts visant l’éradication du VIH. Dans le cadre du Fonds Global SIDA, justement, on encourage les secteurs privé et public à développer de solides partenariats. On souhaite aller au delà de cette entente pour regroupper autour d’une seule cause les grandes, moyennes et petites entreprises, les syndicats, les médias, les policiers, les universitaires, les écoliers, les professionels, les artisans etc. Du même coup, il va falloir lutter contre les inégalités de sexe, combattre la pauvreté, briser les tabous et éliminer les stigmates. De leur côté, les autorités gouvernementales doivent mettre en place les infrastructures nécessaires dans le cadre de la lutte globale contre le SIDA, à savoir des hôpitaux structurés et fonctionnels.Parallèlement aux campagnes de prévention, il s’avère extrêmement important de voler au secours des patients testés séropositifs en mettant à leur disposition des médicaments capables de freiner la prolifération du virus de l’immuno déficience humain et prévenir les infections opportunistes. Pour exécuter les stratégies définies, d’importants fonds sont nécessaires. L’ayant compris, les Etats-Unis décident de débloquer 500 millions de dollars au bénéfice d’un groupe de dix pays d’Afrique et de la Caraïbe dont Haïti. L’assistance américaine annoncée le 19 juin dernier par le président Georges Bush a pour objectif de réduire de 40% la transmission du VIH/SIDA de mère à enfant. Ce programme porte sur deux (2) domaines: l’accroissement des soins préventifs y compris des médicaments et la modernisation de l’infrastructure médicale de manière à donner à autant de femmes que possible les soins dont elles ont besoin. Rappelons qu’Haïti vient de bénéficier du Fonds Mondial de lutte contre le VIH/SIDA, la tuberculose et la malaria ,une enveloppe de 66,9 millions de dollars américains qui sera gérée par le Programme des Nations Unies pour le Développement. Déjà, dix-sept (17) projets ont été élaborés et identifiés et visent à freiner la propagation du VIH. Les experts haïtiens en IST/SIDA déclarent espérer que ces programmes se complèteront pour avoir le maximum d’impact possible.

Publicité