En rentrant au Palais National ,le 7 février 2001, Jean Bertrand Aristide avait un rêve : faire chuter le taux de chômage à moins de 50% . Mais deux (2) ans après, la tendance ne s’est pas inversée au point que le taux de chômeurs avoisine les 70%. Les secteurs formel et informel de l’emploi résistent difficilement à la grave crise politique et économique du pays . Dans son discours d’investiture au Palais National, le 7 février 2001, M. Aristide – en entamant son deuxième et dernier mandat de Président d’Haiti – avait promis de créer 500 mille emplois stables dans le pays. En fait , réduire le taux de chômage à moins de 50% . Le chef de l’Etat avait annoncé toute une batterie de mesures devant favoriser la création de nouvelles richesses, en encourageant la participation de tous les secteurs dans le processus de redynamisation de l’économie nationale. Et pour maintenir les conflits d’intérêts à un niveau compatible avec la paix sociale qu’il prône , M. Aristide avait jugé important de promouvoir une large classe moyenne en Haiti. De là, donner plus de force à cette catégorie et transformer le pays en un véritable chantier . Quid de ces promesses? Le taux de chômage atteint des proportions inquiétantes , la grande majorité de la population végète dans la misère en 2003 et les projections faites par les éconmistes sont plutôt pessismistes. La gourde haitienne en chute libre par rapport au dollar (plus de 45 gourdes pour le billet vert à la vente ce 7 février 2003) devrait se retrouver au plus bas , dans les prochains mois. Ce qui va aggraver davatange la situation de pauvreté . Mais , il n’y a pas encore le feu à la maison . Le régime Lavalas apparemment serein veut faire croire qu’il n’est pas du tout paniqué par la dérive de la barque nationale . D’autant que , à certains égards, il ne serait pas responsable de la catastrophe annoncée. Jean Bertrand Aristide se tue à le répéter, à qui veut l’entendre , le pays est sous embargo et ceci depuis la crise née des élections contestées de mai 2000. Donc, Lavalas savait qu’il ne pouvait pas s’appuyer sur les fonds de l’étranger pour donner forme à ses ambitions, font remarquer certains économistes . Le Président du 26 novembre se montre toujours optimiste quant à la réalisation de ses projets avant la fin de son mandat . M. Aristide se rabat sur les ressources locales et souhaite un partage équitable de maigres revenus alors que le taux de chômage continue de grimper . Le vice-président de l’Association des Industries d’Haiti (ADIH), Hans Tippenhauer, fait une mise au point en indiquant que le secteur privé générateur d’emplois est incapabale de se substituer au secteur public en raison justement du pourrissement de la situation du pays . M. Tippenhauer souligne que les conditions nécessaires à l’investissement ne sont pas réunies. “ Dans un pays où les règles du jeu démocratique ne sont pas respectées et où l’insécurité règne en maitre aucun investissement n’est possible “, répètent les économistes . En mars 2000, Haiti a été classée parmi les pays à risque élévé par l’Index International Country Guide . Tenant compte aussi de la persistance de la crise poltique et des problèmes d’infrastructures , les investisseus fuient le pays en plein marasme économique .Pendant ce temps, la vie devient de plus en plus dure pour les ménages .L’augmentation drastique des prix à la pompe décidée par le pouvoir ,le 1er janvier 2003, affecte considérablement le pouvoir d’achat des consommateurs. La situation est d’autant plus préoccupante qu’aucune lueur d’espoir de changement n’est perceptible .
La situation économique continue de se dégrader, 2 ans après la prise du pouvoir par Jean Bertrand Aristide
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