La situation en Haïti pire qu’on peut l’imaginer, selon un policier de Québec

Un policier de Québec, que plusieurs ont connu comme porte-parole du service de police, est présentement en Haïti avec sept confrères. Jean-François Vézina affirme que trois mois après le passage de l’ouragan Jeanne, tout est encore à reconstruire et la tâche est toujours aussi énorme. Il soutient que la situation est pire qu’il ne l’avait imaginée : la pauvreté extrême, l’état des routes et le manque d’infrastructures frappent particulièrement. « La situation en Haïti, même si elle n’est pas aussi catastrophique que ce qui a pu se passer en Asie, la situation ici est quand même urgente et il faut que la communauté internationale continue à appuyer Haïti », souligne-t-il. Jean-François Vézina rapporte par ailleurs le climat d’insécurité extrême qui sévit aux Gonaïves ; jusqu’à 10 meurtres sont répertoriés chaque jour dans la seule ville de Port-au-Prince. Les convois humanitaires doivent être sécurisés, même si les routes sont difficilement praticables : « Il faut sécuriser les convois, les sites de distribution, et les policiers qui sont allés sur place ont été malades, certains à cause de la nourriture, d’autres à cause de ce qui était dans l’air[…] », précise M. Vézina quant à l’état de la situation. Une centaine de policiers canadiens sont encore sur place pour aider à reconstruire le pays. M Vézina y demeure pour les six prochains mois. Il espère que le pays ne sera pas oublié, alors que toute la générosité internationale est tournée vers l’Asie. Radio Canada, 10 janvier 2005.

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