Un organisme chilien dénonce le « peu de transparence » dans l’envoi de troupes chiliennes en Haïti

Le Comité chilien pour la Défense des Citoyens a dénoncé un manque de transparence dans l’envoi des troupes chiliennes en Haïti et sollicité du ministère chilien de la défense un bilan des coûts consentis par ce pays dans le cadre de l’ « Opération Haïti ». Dans un communiqué parvenu à AlterPresse, le Comité souligne l’écart énorme entre le coût prévu pour cette mission (entre 1 et 4 millions de dollars) et les dépenses effectuées (estimées 20 millions de dollars) après environ 9 mois de présence de troupes chiliennes au sein de la Mission de Stabilisation des Nations Unies en Haiti (MINUSTAH). Le Comité chilien pour la Défense des Citoyens « ne s’oppose pas à la participation du Chili à des missions destinées à rétablir la paix, l’ordre et la démocratie », écrit son Président, Eduardo Yáñez, qui estime ces missions « précieuses et nécessaires ». « Ce que nous critiquons est le peu de transparence et de sincérité dans la gestion des fonds », ajoute Yáñez. Le Comité souligne que « le manque de transparence dans la gestion des fonds publics occultent les aspects positifs de ces opérations humanitaires » et sollicite du ministère chilien de la défense « un bilan public » des coûts accumulés dans l’ « Opération Haïti ». L’organisation relève que récemment, le ministre chilien de la défense, Jaime Ravinet, a estimé que la mission chilienne en Haïti « pourrait accuser un solde négatif pour le Chili de 20 millions de dollars ». Mais, selon le Comité, aucune information officielle n’a été fournie sur les fonds dépensés jusqu’à présent, ni non plus sur d’éventuels remboursements effectués par l’ONU. Selon une étude effectuée par le Comité chilien pour la Défense des Citoyens, le coût de la mission chilienne en Haïti (environ 320 militaires) pourrait s’élever dans les 6 prochains mois à 25 millions de dollars. Le coût total de l’opération durant toute l’année 2005 pourrait dépasser les 100 millions de dollars, affirme le document. AlterPresse, 8 janvier 2005

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