La situation sécuritaire est relativement calme, en Haïti selon SANDRA HONORË

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La Représentante spéciale du Secrétaire général, SANDRA HONORË a indiqué que la situation sécuritaire est relativement calme, en Haïti. En revanche, elle a signalé la naissance de manifestations plus politiquement motivées, liées aux revendications socioéconomiques et marquées par des messages antigouvernementaux, s’agissant en particulier de l’impasse du processus électoral.Avec l’appui de la MINUSTAH, les performances de la Police nationale se sont nettement améliorées, a indiqué la Représentante spéciale, en prévenant que le renforcement de cette Police demeure un critère essentiel de la stabilisation, d’autant plus que la MINUSTAH a commencé la consolidation de sa présence. Revenant au processus électoral, Mme Honoré a accueilli avec satisfaction le fait que le Président Michel Martelly ait finalement soumis au Parlement le projet de loi électorale. Elle a prévenu que si les dispositions de la loi électorale de 2009 venaient à être appliquées, et que si les élections sénatoriales ne se déroulent pas d’ici à janvier 2014, le Sénat, et en conséquence tout le Parlement, risquent d’être inopérants. Dans ce cas, a-t-elle averti, on ne peut exclure une possible mobilisation des forces de l’opposition et de la société civile qui pourrait déstabiliser la situation politique et sécuritaire en Haïti. Dans ce climat actuel de polarisation, marqué, entre autres par la mort d’un juge et le lancement d’une série de mandats d’arrêt contre des personnes liées à l’enquête sur les faits de corruption imputés au Premier Ministre et à d’autres responsables du Gouvernement, la Représentante spéciale a dit avoir encouragé le dialogue et approché le corps diplomatique présent en Haïti pour qu’il déploie tous les efforts possibles afin de garantir la continuité des institutions du pays, en particulier celle du Parlement, au-delà de janvier 2014. La MINUSTAH, a-t-elle souligné, a continué ses efforts de bons offices sur la promotion du dialogue entre les différentes parties prenantes pour surmonter l’impasse dans laquelle se trouve le processus électoral. Les relations tendues entre les pouvoirs exécutif et législatif, a-t-elle insisté, ont empêché l’adoption d’un agenda législatif consensuel. Cette situation a aussi empêché les progrès qui devraient être faits dans des réformes cruciales comme les lois sur le blanchiment d’argent et le financement des partis politiques, ou encore la révision du Code pénal et du Code de procédure pénale. La MINUSTAH poursuit son travail afin de convaincre ses interlocuteurs nationaux qu’un consensus politique minimal qui permette la tenue des élections le plus tôt possible, ainsi qu’un accord portant sur la continuité des institutions, sont dans leur meilleur intérêt. EJ/Radio Métropole Haïti

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