Rapport du Secrétaire général sur la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti

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Dans ce rapport, le Secrétaire général rend compte des principaux faits intervenus entre le 8 mars 2013 et le 20 août 2013 en Haïti. S’agissant de la situation politique, il indique qu’Haïti a fait de nets progrès dans l’établissement d’un collège transitoire du Conseil électoral permanent et dans la mise en œuvre du programme des « 5 E » (emploi, éducation, environnement, énergie, état de droit). Mais le retard pris pour la tenue d’élections et la tension qui règne dans les relations entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif ont risqué de mettre en péril les progrès accomplis sur la voie de la stabilisation, relève-t-il. En partie pour dissiper ces inquiétudes, le Premier Ministre Laurent Lamothe a annoncé fin juin la création d’une équipe mixte Gouvernement-MINUSTAH-ONU chargée d’accélérer les préparatifs du scrutin. Sur fond de critiques grandissantes face aux retards enregistrés dans l’organisation des élections, les rapports entre le pouvoir exécutif et le Parlement sont restés tendus. Pendant ce temps, la présence de la MINUSTAH en Haïti est de plus en plus remise en cause par plusieurs responsables politiques et représentants de la société civile. Le 28 mai, le Sénat a adopté à l’unanimité une résolution non contraignante demandant le retrait progressif et en bon ordre de la MINUSTAH d’ici à mai 2014. Le Président Martelly et le Premier Ministre se sont dits favorables à un retrait progressif de la Mission à mesure que les institutions nationales se doteraient de moyens renforcés. Un groupe de travail mixte Gouvernement-MINUSTAH a été créé en avril pour suivre le transfert progressif et ordonné des responsabilités au Gouvernement. Le Secrétaire général explique les progrès accomplis en ce qui concerne le retrait et la reconfiguration de la Mission. Il indique que les composantes militaire et policière de la MINUSTAH ont réduit leurs effectifs et qu’au 30 juin 2013, 1 070 militaires avaient été rapatriés d’Haïti, laissant sur place un effectif total autorisé de 6 270 soldats. De même, la composante policière avait été réduite de 640 membres pour un effectif total autorisé de 2 601 membres, comprenant 50 agents pénitentiaires. Vu que le programme de formation de la Police nationale se déroule comme prévu et que la situation sur le plan de la sécurité s’améliore progressivement, conformément au plan de consolidation de la MINUSTAH pour 2013-2016, le Secrétaire général recommande au Conseil de sécurité d’envisager de réduire encore l’effectif militaire autorisé de la Mission de 6 270 à 5 021 soldats par le retrait d’un nombre équilibré de 1 249 militaires de l’infanterie et du génie avant le mois de juin 2014. Cette réduction de 15% des effectifs du personnel en uniforme coïnciderait avec le calendrier de la relève et pourrait être reportée si les élections trop longtemps différées devaient finalement se dérouler. Le Secrétaire général rappelle que le 28 juin 2013, l’Assemblée générale a ouvert un crédit d’un montant de 609 187 500 dollars aux fins du fonctionnement de la MINUSTAH pour l’exercice allant du 1er juillet 2013 au 30 juin 2014. Si le Conseil de sécurité décidait de proroger le mandat de la MINUSTAH au-delà du 15 octobre 2013, le coût de son fonctionnement serait limité aux montants approuvés par l’Assemblée. EJ/Radio Métropole Haïti

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