La Société Civile appelle l’Organisation des Etats Américains (OEA) à prendre position en faveur du camp démocratique en Haiti .

La Société Civile réaffirme qu’elle n’autorisera pas ses représentants à prêter serment en vue de leur participation au Conseil Electoral Provisoire (CEP) pas avant que les conditions de sécurité ne soient réunies dans le pays. La Société Civile réclame notamment l’installation d’une direction indépendante à la tête de la Police Nationale et le démantèlement des bandes armées . Dans une interview accordée à Radio Métropole en marge de la tournée dans le Nord de la Caravane de l’Espoir du Groupe des 184 , le week-end écoulé, le directeur exécutif de l’Initiative de la Société Civile (ISC), Rosny Desroches,a souligné la précarité de la situation sur le terrain en faisant référence à l’hostilité des proches du pouvoir . Les membres d’Organisations Populaires (OP) Lavalas ont accueilli la Caravane au Cap dans une ambiance de jets de pierre et de barricades enflammées nécessitant l’intervention de la police . Le professeur Desroches se demande comment sera le climat en période de campagne électorale et soutient qu’il n’est pas question pour la Société Civile d’envoyer ses représentants à la boucherie , de prendre le chemin de l’exil ou encore de cautionner des” élections bidon” . Rosny Desroches réagissait au récent appel lancé par l’OEA aux secteurs impliqués dans la crise pour mettre sur pied le Conseil Electoral Provisoire et lancer le processus de sortie de l’impasse vieille de trois (3) ans. L’Opposition a réaffirmé qu’elle ne participerait pas aux élections avec Jean Bertrand Aristide au pouvoir en référence au scrutin législatif et local controversé du 21 mai 2000 organisé sous la présidence de son prédécesseur Lavalas , René Préval. Pour sa part, le politologue Mozard Deroneth estime que l’OEA se trouve dans une situation difficile dans le cadre de la gestion de la crise haïtienne. Selon M. Deroneth, il est pratiquement impossible à l’OEA d’imposer une solution pouvant favoriser l’une des parties en conflit. Le politologue Mozard Deroneth croit que les haïtiens doivent s’entendre pour trouver une solution à la crise au bénéfice de la population.

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