Le parti au pouvoir , Fanmi Lavalas , est fortement opposé à l’appel à la grève des 184 organisations de la Société Civile . Oubliée un instant la querelle à la Chambre des Députés , l’heure n’est pas à la discorde mais à l’unité. Les têtes de pont de Fanmi Lavalas concentrent leur énergie sur une cible. 184, c’est définitivement le chiffre qui dérange la Fanmi Lavalas. Le parti de Jean Bertrand Aristide essaie coûte que coûte de déjouer tous les plans , de contrecarrer tous les projets concoctés par ces organisations de la Société Civile représentant douze (12) secteurs vitaux du pays . En rencontrant la presse , le jeudi 23 janvier 2003 , les dirigeants de Fanmi Lavalas n’avaient qu’un seul point dans leur agenda : la grève générale de ce vendredi. Jonas Petit , chef a.i. de Fanmi Lavalas et porte-parole du parti n’avait qu’une seule consigne à faire passer: “ 10,000 òganizasyon nan fanmi lavalas mande pou tout moun pran la ri “ ( dix mille organisations de Fanmi Lavalas demandent à la population de vaquer à ses occupations ). Pour la formation politique de M. Aristide , il faut faire bouger la ville , tout faire pour qu’il y ait du monde dans la rue , c’est la priorité du parti au pouvoir . Rudy Hériveaux , membre de l’unité de communication de Fanmi Lavalas oublie par la force des choses qu’il est contesté comme président à la Chambre Basse . Pour le docteur Hériveaux , il faut faire face au groupe des 184 qui représente ceux qui tiennent le pays en otage . A deux pas de M. Hériveaux , Gilvert Angervil , pressenti par l’opposition à la Chambre Basse pour remplacer le député de Trou du Nord/Caracol.M. Angervil, député de la Gonâve , estime qu’il y a un coup d’Etat en préparation et croit qu’il faut serrer les rangs. Pour certains analystes , la réaction du parti au pouvoir traduit une certaine panique face à l’ampleur de la concertation obtenue par la Société Civile qui a réussi en un rien de temps à conscientiser un nombre important de secteurs sur la gravité de la situation dans le pays et la nécessité d’un redressement au plus vite .
La Société Civile dans la ligne de mire de Fanmi Lavalas
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