La visibilité pomme de discorde entre le parlement et la Minustah

Depuis mardi dernier, les relations entre le parlement et la Minustah se sont plus ou moins refroidies en raison d’un incident entre le responsable du bureau d’appui au parlement, Jean Philippe Laberge, et les membres de la commission bicamérale frontalière. La présidente de la commission, Edmonde Supplice Beauzile, affirme que M. Laberge a tenu des propos désobligeants à l’endroit des parlementaires présents à la rencontre.Venu inviter les élus à survoler la région frontalière en hélicoptère, M. Laberge peut être étonné de l’hésitation des parlementaires, aurait indiqué que la visite permettrait à ces députés et sénateurs d’avoir un peu de visibilité auprès de leur mandant. Offusquée Mme Beauzile a dans une lettre aux présidents des deux chambres, réclamé que M. Laberge soit relevé de ses fonctions par les responsables de la Mission onusienne. Interrogé par les journalistes sur cet incident, le porte parole de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (Minustah), Mammadou Ba, s’est refusé à tout commentaire. » La Minustah ne debatera pas de ce dossier sur la place publique », a-t-il répété face à l’insistance des journalistes. Cependant M. Ba avait pris le soin d’apporter un document qui met en évidence les résultats de la coopération entre le parlement et la Minustah.Réfection du salon diplomatique et de la cafeteria du palais législatif, accès à l’Internet et même accès à leur circonscription sont entre autres les avantages dont les parlementaires sont bénéficiaires dans le cadre de cette coopération. De son coté, le sénateur Anacacis Jean Hector rétorque qu’il faut chercher dans les coulisses pour savoir qui est le vrai bénéficiaire. » J’avais dit aux parlementaires de ne pas monter en hélicoptère avec l’étranger parce que chaque déplacement coûte 10 000 dollars américains et cet argent pourrait servir à nourrir une partie de la population « , ajoute t-il. Le sénateur Anacacis soutient qu’il faut éviter de prendre l’hélicoptère avec l’étranger qui veut avoir de la visibilité.

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