La zombification en tant que système économique est traité par l’historien Michel Soukar dans son dernier roman, Sylvain Salnave, la douce amère.
M. Soukar relate que les sociétés secrètes ont toujours joué un rôle de premier plan dans les aspects politiques et économiques.
La zombification a été une méthode de production pour les élites après l’indépendance.
Les détenteurs de connaissances occultes africaines les ont mis à contribution afin d’obtenir des avantages financiers.
Les zombies se retrouvaient dans un état pire que l’esclavage.
Les grands propriétaires obtenaient des profits énormes avec une main d’oeuvre gratuite. Le dirigeant de l’opposition
Boirond Canal, initié aux sociétés secrètes a pu obtenir le secret de la protection de Salnave en insistant sur la nécessité de protéger le système.
Le système contrôlé par les élites, les grands financiers, les grands propriétaires terriens et des représentants de la communauté internationale était menacé par Salnave qui entendait améliorer les conditions de vies des masses paysannes.
Salnave bénéficiait de l’appui de plusieurs francs maçons, dont Demesvar Delorme, tandis que le clergé catholique supportait les élites économiques.
Les sociétés secrètes avaient été infiltrées par les élites après l’indépendance.
Le Houngan de Martissant qui gardait l’âme de Salnave l’a livré à Boirond Canal parce que tous deux étaient des propriétaires de zombies.
Michel Soukar présente Salnave comme un véritable leader jouissant d’une forte popularité.
Quoique mulatre, Salnave, défendait les classes paysannes et avait bénéficié de l’appui des Piquets du sud.
M. Soukar note que les paysans du Nord avaient été manipulés par les élites pour se soulever contre Salnave.
LLM / Métropole Haïti