L’ADIH en colère face à la détention prolongée de son vice-président et d’un autre industriel , tous deux membres du Groupe des 184

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L’Assocation des Industries d’Haiti (ADIH) fait part de sa frustration face à la détention prolongée au Pénitencier National de son vice-président , Charles Baker et de David Apaid. L’ADIH estime qu’une telle décision risque de provoquer la mise au chômage de plusieurs dizaines de milliers d’employés. L’Association dénonce le traitement infligé aux entrepreneurs par la justice haitienne qui agit sous la coupe de l’Exécutif . Il s’agit d’une attitude « impardonnable », s’indigne la présidente de l’ADIH , Marie Claude Bayard qui ajoute que les agissements du Pouvoir en place donnent des frayeurs aux industriels. L’Association des Industries d’Haiti se dit touchée jusque dans son tréfond, face à ce qu’elle appelle une moquerie de la justice dans l’affaire Apaid et Baker. Les deux (2) entrepreneurs ont été arrêtés , le vendredi 14 novembre 2003 , peu avant le rassemblement avorté du Groupe des 184 à Port-au-Prince sous l’accusation de possession d’armes dont le permis n’est pas renouvelé. Malgré tout, l’Association Patronale n’entend, pour le moment, emprunter aucune autre voie, celle de la justice étant la plus logique, dit la présidente de l’ADIH. En cas de défaillance de l’appareil judiciaire haïtien , Marie Claude Bayard prévoit de porter l’affaire par devant une cour internationale. Cependant, dans sa conférence de presse du 24 novembre, Mme Bayard tient à prévenir le Pouvoir des conséquences éventuelles du maintien en prison des deux dirigeants d’entreprises sur les activités économiques du pays . Entre 35 et 70 mille emplois dans le domaine de la sous-traitance peuvent être perdus sans compter les autres avantages découlant des activités industrielles, mais ce n’est qu’un avertissement car Marie Claude Bayard ne veut pas en arriver là. Malgré tout, la présidente de l’ADIH veut afficher une patience sans conteste, elle s’attend à un retournement de situation pour extraire les concernés des cellules du Pénitencier national. Devant un parterre d’hommes d’affaires mêlés de proches des détenus David Apaid et Charles Baker , les propos de Marie Claude Bayard ont semblé apporter un brin de descrispation. De toute façon, sauf cas de force majeure, rien ne peut être fait pas avant le vendredi 28 novembre , date de la prochaine navette au niveau de la justice pour les prisonniers du 14 novembre.

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