L’affaire Boulos amorce le débat sur la double nationalité

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Le premier ministre Jacques Edouard Alexis, le président du sénat, Kelly Bastien, l’instigateur de l’enquête sur la nationalité de Boulos, Gabriel Fortuné et de nombreux élus réclament un débat sur la double nationalité.Le premier ministre Alexis qui dit attendre le rapport de la commission sénatoriale sur la nationalité rappelle que le chef de l’état avait proposé une reforme de la constitution dans le but de favoriser la double nationalité.Tout en faisant remarquer que le gouvernement entend respecter les prescrits constitutionnels, M. Alexis soutient que les haïtiens de la diaspora devraient pouvoir jouir de tous leurs droits.Cet avis est partagé par le président du sénat, Kelly Bastien, affirmant qu’il faut lancer le débat sur la nationalité avant de réaliser une réforme de la constitution.Selon lui, il faut tenir compte des haïtiens de la diaspora et des nombreux compatriotes ayant pris naissance sur le sol américain notamment. » Il y a des obstacles dans la constitution, il faut une réforme pour que l’état puisse répondre efficacement à sa mission de servir les citoyens.Pendant ce temps, plusieurs parlementaires se déclare contre l’exclusion du sénateur Boulos.Le député de Miragoane, Frantz Robert Mondé (Fusion) annonce son refus de remplir le formulaire sur la nationalité, estimant que cette enquête ne s’inscrit pas dans le cadre de la compétence de la chambre basse. » Le sénateur qu’on a exclu a donné plus de travail que ceux qui l’ont persécuté qui sont des sangsues », lance le député Mondé faisant allusion à la destitution du sénateur Rudolph Boulos.La senatrice du Plateau Central, Edmonde Suplice Beauzile (Fusion) qualifie d’illégale et d’inconstitutionnel l’exclusion des sénateurs Boulos et Compère.Tout en indiquant que le système démocratique est mis à mal, Mme Beauzile s’interroge sur l’inaction du ministère de l’intérieur qui s’est contenté de transmettre les dossiers au sénat. » Boulos et Compère restent et demeurent des sénateurs « , déclare Mme Beauzile regrettant que ces derniers soient obligés de se mettre a couvert.

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