L’affaire Rosemond Jean était à nouveau devant le Tribunal Correctionnel , le lundi 14 avril 2003

La défense avait assigné à comparaitre le responsable du commissariat de police de Pétion-Ville , Lucien Chavannes , qu’elle accuse d’avoir produit un dossier d’accusation éronné contre le responsable de la coordination des sociétaires victimes d’escroquerie, Rosemond Jean . L’officier de police n’a pas répondu à la convocation pour une troisième fois. Ce comportement a offusqué l’avocat de M. Jean , Samuel Madistin .Ce dernier invite le Tribunal à condamner le responsable policier à verser une amende pour punir son attitude . Samuel Madistin s’attend à ce que Chavannes Lucien ( ex-responsable de l’unité spéciale Swat Team) réponde aux questions de la justice car, à titre de témoin , il doit fournir des explications sur les “ faux rapports “ produits contre le dirigeant de la CONASOVIC . M. Madistin s’en est également pris au ministère public , représenté par le Parquet, qui , selon lui, manoeuvre pour que l’officier de police ne se présente pas devant la Cour . Pour sa part, le responsable de l’Organisation de Défense des Droits de l’Homme (NCHR) , Pierre Espérance , soutient la démarche de Rosemond Jean. M. Espérance a bon espoir dans le travail de la justice. Le militant des droits humains est optimiste dans la mesure où la justice semble suivre son cours dans le cadre de ce dossier qui , selon lui , embarrasse le commissaire du gouvernement, Maitre Josué Pierre Louis et le commissaire de police, Lucien Chavannes. Rosemond Jean a été libéré provisoirement, le 31 mars dernier, après plusieurs mois en détention au Pénitencier National . Le défenseur des sociétaires victimes était maintenu sous l’accusation de possession illégale d’armes à feu . Cette accusation a toujours été rejetée par ses proches . La séance du 14 avril qui doit se poursuivre le 5 mai s’est déroulée en présence d’observateurs de la Mission Spéciale de l’Organisation des Etats Américains (OEA) et de miltants de droits humains. Par ailleurs, l’Expert Indépendant des Nations-Unies pour les droits humains en Haïti, Louis Joinet , achève ce mardi 14 avril 2003, une visite de quatre (4) jours dans le pays. Le magistrat français voulait s’enquérir de la situation des droits de l’homme en Haïti avant la présentation de son rapport à Genève cette semaine. Lors d’une rencontre ,le lundi 14 avril, avec l’Expert Indépendant, les organisations de défense des droits humains ont dénoncé les cas de violations enregistrés à travers le pays. Les militants des droits humains ont fait part de leurs préoccupations face à la situation actuelle.

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