Le Groupe des 184 poursuit sa campagne de sensibilisation sur le nouveau contrat social

La “ Caravane de l’Espoir “ poursuit son petit bonhomme de chemin. Après la dure expérience des Cayes, les initiateurs du mouvement se sont arrêtés aux Gonaïves, le dimanche 13 avril 2003, pour présenter le document de réflexion sur le projet d’élaboration d’un nouveau contrat social en Haïti sous haute protection policière. A l’instar des villes déjà visitées, les organisations de la Société Civile des Gonaïves ont évoqué les différentes crises affectant le pays. D’une ville à une autre, la “Caravane de l’Espoir” du Groupe des 184 suscite une prise de conscience. Aux Gonaïves, les organisations de la Société Civile plaident en faveur d’une véritable alliance pour la démocratie qui regrouperait des représentants de toutes les couches de la population y compris les masses démunies. Le président de l’Association des Entrepreneurs de l’Artibonite (AEA), Pierre Robert Auguste , pense qu’il faut tout d’abord divorcer d’avec le régime en place qui, selon lui, ruine l’économie et détruit les institutions du pays. M. Auguste prend en exemple la Cité de l’Indépendance qui, dit-il, a sérieusement régréssé ces dix (10) dernières années. Coup de colère également de Duplex Jean Baptiste, avocat de carrière des Gonaïves. Maitre Jean Baptiste déplore le fait que l’anarchie est aujourd’hui généralisée en Haïti faisant allusion aux scènes de violence orchestrées par les membres d’Organisations Populaires (OP) proches du Pouvoir Lavalas. Parallèlement, la corruption gagne du terrain dans toutes les institutions du pays au point où les valeurs morales de la société haïtienne s’effritent de plus en plus, fait-il remarquer. Duplex Jean Baptiste appelle les protagonistes haïtiens à oeuvrer dans l’unité en vue d’une solution à la crise. Ce message d’unité est également prôné par les artistes gonaïviens. Pour Pierre Roland, la division, les querelles de chapelle ne sont plus de mise. Il faut conjuguer tous les efforts vers un but commun, celui d’une nation unie et démocratique. Et c’est le principal objectif du projet de contrat social. Le coordonateur général du Groupe des 184, André Apaid, explique que cette démarche prendra le temps qu’il faudra pour aboutir. Mais, avec l’appui de tous les secteurs de la société, M. Apaid est d’avis que le projet sera concrétisé dans un délai raisonnable . La “Caravane de l’Espoir” a déjà un appui de taille celui des responsables des Eglises Catholique et Protestante qui voient dans cette initiative un moyen de parvenir au changement souhaité par tous les haïtiens. Après la Cité de l’Indépendance, la “Caravane de l’Espoir” s’arrêtera au Cap-haïtien. La délégation s’attend déjà à un accueil chaleureux de la part des organisations de la Société Civile du Nord qui sont activement impliquées dans les réflexions de sortie de crise.

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