L’ALAH prend ses distances avec la proposition de sortie de crise de la Plate-forme Démocratique

Le dirigeant du parti « Alliance pour la Libération et l’Avancement d’Haïti »(ALAH) , Reynold Gorges, qui a remis un mémoire aux juges de la Cour de Cassation , le lundi 5 janvier 2004 , soutient que cette formule appelant notamment au départ du Président Jean Bertrand Aristide et son remplacement par un juge de la Cour Suprême n’est pas conforme à la Constitution . Précisément, le secrétaire général de l’ALAH critique le point 2 du document qui fait choix d’un juge de la Cour de Cassation comme président provisoire en cas de vide présidentiel à la place du président de la Cour. Reynold Georges affirme que l’article 149 de la Constitution dit clairement que le nouveau président doit être celui de la Cour de Cassation. En outre, le constituant de 1987 s’en prend au point 8 de la résolution de la Plate-forme, correspondant à l’organisation des élections dans un temps n’excédent pas vingt quatre mois. Délai qui selon lui est incompatible avec la Constitution. Reynold Georges précise qu’il est fait obligation au président provisoire de réaliser le scrutin dans une période ne dépassant pas 90 jours. Le leader de l’ALAH prône le respect de l’article 149 de la loi mère. Reynold Georges qui a demandé aux médias d’Etat de diffuser sa prise de position situe sa démarche dans le cadre d’une volonté de clarification. Le dirigeant de l’ALAH met en garde toute mésinterprétation de son initiative. Les relations ne sont pas harmonieuses entre Me Georges et les responsables de la Convergence depuis sa virulente prise de position contre ces derniers durant l’année 2003 dans l’affaire des dédommagements suite aux violences exercées par les proches du pouvoir sur les partis de l’Opposition, le 17 décembre 2001. L’ ALAH a même été exclue de la Convergence , aujourd’hui membre de la Plate-forme démocratique. Au départ du général-président, Prosper Avril , en mars 1990, le président de la Cour de Cassation , Gilbert Austin , jugé trop proche du régime militaire n’avait pas été retenu à l’époque par l’Opposition regroupée au sein de l’Assemblée de Concertation. Le choix de l’Opposition s’était alors porté sur un juge , Ertha Pascal Trouillot , qui allait organiser, sous supervision internationale, les élections présidentielles du 16 décembre 1990 remportées par le père Jean Bertrand Aristide .

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