L’alternative à Lavalas ne laisse pas Aristide indifférent contrairement aux apparences , affirme l’Opposition

203

La Plate-forme démocratique rassemblant la majorité des partis de l’Opposition et des organisations de la Société Civile révèle que le président Jean Bertrand Aristide n’est pas insensible à l’alternative à Lavalas présentée le vendredi 2 janvier 2004. Se référant au rapport d’une rencontre , le même jour , entre le président Aristide et son homologue de l’Afrique du Sud, Thabo Mbeki, communiqué par le ministre des Affaires étrangères sud-africain, les dirigeants de l’Opposition ont indiqué que le dirigeant Lavalas a une position contradictoire sur le plan de sortie de crise. L’ex-sénateur Turnep Delpé a souligné que , dans un premier temps, M. Aristide a exprimé son désaccord avec la Résolution uniquement en son point 1 qui prévoit sa démission. Dans un second temps ,poursuit le dirigeant du PNDPH, le Chef de l’Etat s’est dit prêt à accepter l’ensemble du plan de sortie dans la mesure où il peut se porter à nouveau candidat aux prochaines élections présidentielles. M. Delpé estime, d’une part, que le président Aristide démontre une fois de plus combien il est attaché au pouvoir dans la mesure où il est à son deuxième et dernier mandat , comme l’exige la Constitution.D’autre part, le responsable croit que l’attitude de M. Aristide dénote combien il est conscient de la pression nationale et internationale à laquelle il fait face. Le 1er janvier , à Port-au-Prince et aux Gonaïves, Jean Bertrand Aristide a réaffirmé qu’il irait au terme de son mandat de cinq (5) ans , le 7 février 2006. De toute façon, pour le leader du PNDPH, la mobilisation anti-gouvernementale doit se poursuivre. Turnep Delpé a tenu ces propos, le lundi 5 janvier , à l’occasion d’une conférence de presse de la Plate-forme annonçant un ensemble d’activités pour porter M. Aristide à quitter le pouvoir. Ce même lundi , le secrétaire d’Etat à la Communication , Mario Dupuy , a qualifié l’alternative à Lavalas de « bouillon réchauffé » sans saveur. Pour sa part , le dirigeant de Jeunesse Pouvoir Populaire (JPP) , René Civil, traite de fous ceux qui réclament le départ du Président Jean Bertrand Aristide . Réagissant aux activités annoncées par la Plate-forme Démocratique pour mettre en application l’alternative à Lavalas , M. Civil affirme que les victimes du coup d’Etat ne se laisseront pas faire . Le responsable de JPP a lancé une mise en garde aux opposants au Pouvoir Lavalas.

Publicité