L’ambassade de France dénonce les agissements de la police

La représentation diplomatique française a vivement condamné les brutalités policières enregistrées devant son local à Port-au-Prince , le jeudi 20 mars 2003 , lors d’une manifestation d’étudiants et d’enseignants . Dans une déclaration publiée , ce vendredi 21 mars , la France a appelé au respect des droits de l’homme par les autorités haitiennes. Nous publions l’intégralité de la Déclaration de l’Ambassade de France en Haiti . L’Ambassade de France en Haïti, surprise par les déclarations du porte-parole de la Police Nationale d’Haïti,Jean Dady Siméon, au sujet des incidents violents survenus à l’encontre d’étudiants et de journalistes à l’entrée de son poste de contrôle situé à la rue Capois, au Champs de Mars le 20 mars 2003, tient a apporter les précisions suivantes: On ne peut parler de manifestation devant les grilles de l’Ambassade de France, mais uniquement d’une rencontre improvisée à l’entrée de l’ambassade à la demande d’étudiants et de journalistes. Ces derniers souhaitaient faire part à un diplomate français des violences dont ils avaient été témoins auparavant sur le Champ de Mars à l’occasion d’une manifestation dûment autorisée. A aucun moment, les services de cette Ambassade n’ont fait appel à la Police Nationale d’Haïti pour faire assurer la sécurité de ses locaux diplomatiques. A aucun moment la Police Nationale d’Haïti n’a demandé aux interlocuteurs du diplomate de se déplacer pour éviter une éventuelle entrave à la circulation piétonne. L’Ambassade de France constate que les actes de violences dont elle condamne vigoureusement les excès se sont déroulés peu après l’arrivée devant ses grilles d’une voiture officielle. Elle condamne la menace exercée avec des armes à feu, notamment dirigées vers son personnel diplomatique et déplore la violence extrême des coups de crosse de fusil d’assaut ayant entraîné de graves sévices à l’encontre des représentants de la presse identifiables par leurs magnétophones tendus vers l’un de ses diplomates et les étudiants participant à la rencontre. Ces événements sont d’autant plus graves qu’ils interviennent au moment même où les autorités haïtiennes au plus haut niveau se sont engagées à respecter la liberté d’expression et de manifestation. L’Ambassade de France souhaite que de tels incidents ne se reproduisent pas et renouvelle son vœu que les droits de l’homme soient respectés par les responsables haïtiens.

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