Les victimes du 20 mars ne comptent pas baisser les bras

Les étudiants malmenés par la police notamment les agents du CIMO , le jeudi 20 mars 2003 à Port-au-Prince devant l’ambassade de France, ne se déclarent nullement ébranlés dans leur conviction anti-Lavalas. Ces derniers sont plus que jamais mobilisés à affronter paciquement les forces du mal pour obtenir le départ de Jean Bertrand Aristide . Ils envisagent déja de lancer de nouvelles manifestations de rue pour forcer les autorités à entendre la voie d’un peuple en souffrance . En conférence de presse le vendredi 21 mars , les porte-parole du mouvement croient que le moment est venu pour que tous les citoyens conséquents se mettent ensemble afin de faire échec à Lavalas qui , selon eux , a instauré une dictature féroce dans le pays. Cette mobilisation des différentes couches de la population s’avère importante dans la mesure où la classe politique a échoué dans sa tentative de doter le pays d’un régime démocratique , poursuivent les étudiants . D’autant plus que la communauté internationale n’arrive toujours pas à faciliter une solution définitive à la crise haitienne . Et compte tenu du pourrissement de la situation , les étudiants appellent les pays amis d’Haiti à assumer leurs responsabilités. Le temps presse et il faut agir vite pour éviter un étranglement du peuple haitien, soutiennent les étudiants qui dénoncent les exactions du Pouvoir . Dernières en date , les violences du jeudi 20 mars exercées par les agents de la CIMO sur des journalistes et des manifestants . Lors du point de presse du vendredi 21 mars , quelques étudiants victimes éprouvaient beaucoup de difficultés à s’exprimer . A l’instar des étudiants , des journalistes, victimes à l’occasion de la marche anti-Lavalas , souffrent dans leur chair et dans leur dignité . Ils ont été sauvagement molestés par les agents la CIMO en plein exercice de leur profession de plus en plus menacée en Haiti . Parallèlement, les syndicats d’enseignants ont présenté ,le vendredi 21 mars , un bilan provisoire sur les incidents de la manifestation du jeudi 20 mars 2003 . Ils ont fait mention de plusieurs blessés dans les rangs des élèves à Saint Marc. Et à Port-au-Prince , les syndicalistes parlent de plusieurs victimes et de plusieurs cas d’arrestation. Dans ce bilan, les syndicats font état à la fois des résultats positifs et négatifs de la manifestation . Coté satisfaction , ils ont souligné le nombre inattendu d’élèves, de professeurs et d’étudiants ayant pris part à ce mouvemnt sur le plan quasi national . Ils ont fait état de plusieurs milliers de personnes qui ont apporté leur soutien dans presque toutes les villes de province et dans la capitale . Par contre , les syndicalistes déplorent que plusieurs élèves , professeurs et étudiants et même des journalistes aient été pris à partie par des policiers qui les ont ensuite malmenés . En dépit de ces actes de répression et de violences exercées à l’endroit des manifestasnts par la police ,les syndicalistes n’en démordent pas . Ils affirment qu’ils vont se mobiliser davantage.

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