
L’OBMEC réalise son premier forum binational en République Dominicaine Le Consortium d’universités des deux pays présente leurs premiers diagnostics sur les thèmes du Commerce, de la Migration, de l’Education et de l’Environnement Santo-Domingo-République Dominicaine Haïti-République Dominicaine) sur la Migration, l’Éducation, l’Environnement et le Commerce (OBMEC). qui est un consortium d’universités des deux côtés de l’île dont l’Université Quisqueya (uniQ), l’Université Notre-Dame d’Haïti (UNDH), l’Université Épiscopale d’Haïti (UNEPH) sont membres du côté d’Haïti et du côté de la République Dominicaine : Universidad APEC (UNAPEC), Pontificia Universidad Católica Madre y Maestra (PUCMM), Universidad Nacional Pedro Henriquez Ureña (UNPHU), Instituto Superior de Agricultura (ISA). Plusieurs personnalités d’importance ont pris part à ce forum parmi lesquelles des représentants de la Commission Mixte Bilatérale, ceux de l’Union européenne et des bureaux des ordonnateurs nationaux de la République d’Haïti et de la République Dominicaine, les recteurs des Universités membres de ce consortium. Il faut souligner la participation à ce Forum d’une importante délégation de l’Ambassade d’Haïti conduite par S.E.M. Idalbert Pierre-Jean, Ambassadeur chargé d’Affaires a.i. L’objectif de cet événement est de présenter les principales conclusions et recommandations découlant des études menées par les chercheurs sur le commerce bilatéral, l’environnement insulaire, les systèmes éducatifs des deux pays et les processus migratoires sur l’île. Selon un communiqué, cette activité a été une occasion pour la représentante de la Délégation de l’Union européenne en République Dominicaine, Mme Dolores Romeo de réaffirmer le soutien de l’UE à ces efforts d’universitaires haïtiens et dominicains à travers la recherche, les analyses et les débats. Aussi faut-il souligner que les travaux de l’OBMEC s’inscrivent dans le cadre du Programme de Coopération binationale de l’UE lequel est financé par le 10ème Fonds Européen de Développement (FED) à travers les Bureaux des Ordonnateurs du Fonds européen pour le développement en Haïti et en République Dominicaine. L’OBMEC reçoit aussi l’appui de la Commission Mixte Bilatérale Haïtiano-Dominicaine (CMB –HADO) via leurs deux Secrétariats. Le représentant de l’uniQ à cet événement M. Jacques Edouard Alexis a mis l’accent sur le fait que c’est la première initiative de ce genre regroupant des universités Haïtiennes et Dominicaines produisant des données scientifiques susceptibles d’aider à la prise de décisions au profit des habitants de l’île. Il a réaffirmé l’engagement de ces universités à poursuivre leurs efforts afin de parvenir à des résultats probants au niveau des politiques publiques de l’île. La directrice de l’OBMEC, Mme Rachelle Charlier Doucet a rappelé avant tout que ce projet est un tissu de relations interpersonnelles entre les différents acteurs de cette dynamique binationale. Elle a souligné entre autre que l’OBMEC continue à marcher sur les pas de ceux qui l’ont précédé: » […] une génération qui a cru que les Haïtiens et les Dominicains peuvent se mettre ensemble pour construire un meilleur futur pour l’île. » Selon les chercheurs impliqués dans la réalisation de l’étude sur le commerce bilatéral, il existe un déséquilibre institutionnel des deux côtés de l’île. Le commerce bilatéral est complexe et ne correspond pas au schéma classique du commerce international. L’exportation des produits agricoles est caractérisée par un flux informel bidirectionnel, alors que l’exportation des produits industriels s’inscrit en majorité dans un flux formel en provenance de la République Dominicaine, avec des produits industriels de réexportation à partir d’Haïti. Selon les données avancées par les chercheurs de la thématique éducation, la fréquentation des écoles dominicaines par les jeunes haïtiens de la zone frontalière dépend de deux facteurs principaux: l’existence ou pas d’infrastructures scolaires du côté d’Haïti et la distance géographique des écoles dominicaines par rapport à la frontière. Par ailleurs, d’autres chercheurs après avoir réalisé leur diagnostic environnemental se proposent de travailler sur des indicateurs communs de suivi environnemental (ICSE) qui porteront sur les thématiques prioritaires pour les deux pays telles que la gestion de l’eau, la gestion des sols, la biodiversité, l’assainissement, l’éducation environnementale. M. Sparte Odéra, représentant de l’Ordonnateur National du Fonds pour le développement de l’Union européenne de la République d’Haïti, M. Charles Jean Jacques, a clôturé cet événement en soulignant l’apport précieux de l’UE au cours des 25 dernières années qui deviendra selon lui, plus remarquable avec la signature du 11ème FED. EJ/Radio Métropole Haïti