
Faisant suite à la circulaire ministérielle, publiée en date du 8 août 2016, le ministère de l’Education nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) tient à réaffirmer les engagements de l’Etat haïtien en matière de scolarisation universelle, pris tant à Dakar en 2000 puis à Incheon (Séoul) en 2015. selon un communiqué disponible sur le site ministère , cet objectif est clairement défini dans l’ensemble des documents d’orientation du secteur de l’éducation, notamment dans le Plan opérationnel 2010-2015 qui continue de guider les actions du MENFP, en attendant le nouveau Plan opérationnel 2016-2021 où l’amélioration de l’accès à l’éducation sera, une nouvelle fois, réaffirmée. « Cependant, les dettes accumulées (plus de 6 milliards de gourdes) depuis trois ans à cause du manque de ressources nécessaires pour le bon fonctionnement du Programme obligent l’Etat à faire des choix pour que chaque centime dépensé pour l’écolage d’un enfant soit utilisé à bon escient », peut on lire dans ce communiqué du ministère. Ainsi, la décision de transférer les élèves des écoles non publiques vers les écoles publiques répond à un souci de rationalisation de la gestion du Programme de scolarisation universelle, gratuite et obligatoire (PSUGO), en raison du gaspillage des ressources allouées aux écoles non publiques dont beaucoup ne fournissent pas le service de qualité attendu alors que les écoles publiques environnantes disposent de places assises pour accueillir de nouveaux effectifs. Il s’agira principalement de garantir le droit à l’éducation de chaque enfant bénéficiaire, soit dans une école publique ou dans une école non publique. Les enfants dont l’écolage est subventionné seront transférés dans les écoles publiques ayant des places assises disponibles. Ceux qui ne trouvent pas de place dans les écoles publiques resteront dans les écoles non-publiques, sur rapport des Directions départementales concernées confirmant l’effectivité des services fournis par ces écoles, et validé par le titulaire du MENFP. En conséquence, le MENFP confirme la poursuite du Programme de scolarisation et entend honorer ses engagements (dettes) envers les écoles ayant respecté les clauses du contrat avec l’Etat haïtien, de même envers les enseignants et les directeurs engagés dans le secteur public dans le cadre du PSUGO. La décision de maintenir l’élimination des frais de contribution scolaire au niveau des 1er et 2ème cycles du fondamental dans les écoles publiques s’inscrit dans cette dynamique visant à favoriser l’accès à l’éducation. Le MENFP invite donc tous les acteurs à l’accompagner dans ses efforts de recadrage du PSUGO pour une utilisation optimale des maigres ressources de l’Etat, tout en poursuivant l’objectif commun de permettre à tous les enfants d’avoir accès à une éducation de qualité, en regard des obligations constitutionnelles de l’Etat et des engagements internationaux pour la scolarisation universelle. EJ/Radio Métropole Haïti