La première journée de la grève de quarante huit (48) heures du secteur syndical contre la hausse du prix du carburant a été partiellement suivie dans la région métropolitaine de Port-au-Prince , ce mardi 14 janvier 2003. Dans le centre-ville , la plupart des grands magasins ont baissé leurs rideaux de fer de même que les écoles n’ont pas fonctionné . Par contre, les Banques Commerciales ont ouvert leurs portes et l’administration publique fonctionne . Le transport en commun est affecté dans la zone de Carrefour mais dans le reste de la région de la Capitale , les conducteurs publics vaquaient à leurs occupations quotidiennes. Dans les communes de Delmas et de Pétion-Ville , les activités , dans l’ensemble, ne sont pas perturbées par le mot d’ordre. Cette situation contraste avec la paralysie des activités commerciales dans la région métropolitaine , le mardi 7 janvier, à l’occasion d’une grève des syndicalistes contre l’augmentation de 70% des prix à la pompe décidée en début d’année par le pouvoir Lavalas . En province, le transport a été perturbé par la grève au Cap-Haitien , à Jacmel et dans l’Ile de la Gonave . Au niveau de la classe politique , la grève a reçu l’appui du Parti Nationaliste Démocratique Progressiste d’Haiti (PNDPH)- membre du Comité de Vertières – dirigée par l’ex-sénateur Turneb Delpé. En lançant le mouvement suite à une manifestation vendredi dernier , les représentants du Mouvement Syndical ont souligné que la hausse des prix de l’essence affecte toutes les couches de la population . Ils en ont profité pour critiquer certains syndicalistes qui font chorus avec le gouvernement sur le dossier de l’essence . Parallèlement, les principaux syndicats d’enseignants du pays, l’Union Nationale des Normaliens d’Haiti (UNNOH) , la Confédération Nationale des Educateurs Haitiens (CNEH), la Fédération Nationale des Techniciens en Education (FENATEC) et le Corps National des Enseignants Haitiens (CONEH), entrent en lice pour exiger du gouvernement Lavalas la baisse des prix à la pompe et l’amélioration des conditions de vies des professeurs . Ils organisent deux (2) journées de grève les jeudi 16 et vendredi 17 janvier pour faire passer leur message aux autorités Lavalas . Les syndicats d’enseignants en profitent pour dénoncer les conditions dans lesquelles évoluent leurs membres à travers le pays et critiquer la gestion du régime Lavalas au pouvoir .
L’appel à la grève du secteur syndical inégalement suivi
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