L’assassinat de Jovenel Moïse ravive la lutte des classes

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L’assassinat du président haïtien, M. Jovenel Moïse, le 7 juillet 2021, ouvre une boîte de pandore en ravivant les conflits de classe sociales et la xénophobie.
Le conflit perpétuel entre d’une part les classes possédantes, issues notamment de l’émigration arabe, et d’autre part les classes moyennes et paysannes, issues de la traite des esclaves africains a été une constante dans l’instabilité sociale et les violences politiques.


Les vieux démons ont résurgi à la faveur des critiques acerbes du président Jovenel Moïse et de certains dirigeants de gauche dont Moïse Jean Charles.
La question de couleur a été un instrument politique notamment pour le président François Duvalier.


De nombreux partisans et sympathisants de Jovenel Moïse assurent qu’il a été tué par des oligarques corrompus qu’il dénonçait.
Mme Martine Moïse a expliqué qu’il a été entre autre tué parce qu’il voulait électrifier le territoire et améliorer les conditions de vies des couches défavorisées.


De son côté Joverlin Moïse, fils du président assassiné, a rappelé que son père était un vrai fils du peuple aux cheveux crépus. La référence aux cheveux crépus dans le langage populaire est considérée comme une injure.


L’assassinat tragique a eu l’effet d’une bombe provoquant une forte sympathie pour le 58 ème président qui se présentait en défenseur des pauvres et des paysans contre les riches corrompus.
Aux yeux du président assassiné et aujourd’hui des leaders des classes paysannes les riches corrompus, nommés oligarques corrompus sont les principaux responsables des malheurs d’Haiti.


Une minorité de couleur est pointé du droit par les héritiers de Jovenel Moïse.
La haine des classes moyennes et paysannes, qui représente 95% de la population risque d’exacerber l’instabilité sociopolitique.

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