Le Pouvoir Lavalas tente de remettre sur les rails le processus de formation du Conseil Electoral Provisoire (CEP) . Le ministre des Affaires Etrangères , Joseph Philippe Antonio , annonce une rencontre , le vendredi 31 janvier 2003 , avec les représentants des neuf (9) secteurs devant composer le CEP. Cette initiative intervient au moment où la majorité des secteurs impliqués dans l’institution électorale se montrent de moins en moins intéressés à la question dans les conditions actuelles . Commentant la tenue de cette réunion , le Président Jean Bertrand Aristide a indiqué qu’il ne s’agit de “ rencontre hypocrite “ mais d’un moyen de trouver le compormis nécessaire à la mise sur pied de l’appareil électoral . Pour sa part le ministre Antonio explique que ce sera une rencontre d’évaluation où un bilan de l’action gouvernementale va être tiré en fonction des inquiétudes manifestées par le groupe des cinq (Eglises Catholique , Protestante ,Episcopale , Patronat et Droits Humains ). Le chancelier fait remarquer qu’après environ trois (3) mois – la lettre d’invitation à participer au CEP a été adressée le 28 octobre 2002- il est temps de faire le point . Phlippe Antonio soutient que pour résoudre notamment les problèmes de sécurité évoqués par les cinq secteurs, il faut une approche simultanée à savoir la formation du CEP et le respect des engagements du Pouvoir à partir de l’accompagnement de la communauté internationale. La Convergence Démocratique met en garde les secteurs de la Société Civile impliqués dans la formation du Conseil Electoral Provisoire (CEP) contre toutes manoeuvres de division de la part du Président Jean Bertrand Aristide . L’Opposition , par la voix de Micha Gaillard , fait remarquer que cette initiative est destinée à la consommation internationale tout en rappelant que les Résolutions 806 et 822 de l’OEA n’ont jamais été appliquées à la lettre par le régime Lavalas. Le professeur Gaillard soutient que le dirigeant Lavalas cherche à détruire le bloc constitué par le groupe des 184 organisations de la Société Civile . La Convergence se dit prête à aller aux élections mais sans la présence du Président Aristide au pouvoir. Pendant ce temps, le parti au Pouvoir , Fanmi Lavalas s’en prend une fois de plus aux représentants des 184 organisations de la Société Civile qui avaient appelé à la grève générale , le vendredi 24 janvier 2003. Le chef a.i. du parti , Jonas Petit, exhorte le groupe des 184 a contribué au déblocage de la crise en participant au CEP . M. Petit parle une nouvelle fois de sanctions économiques en dépit des démentis apportés par les responsables américains qui avaient effectué une visite de trois (3) jours dans la capitale haitienne .
Lavalas à la recherche d’un compromis pour mettre sur pied le CEP. Mise en garde de l’Opposition à la Société Civile
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