Le bâtonnier de l’ordre des avocats de Port-au-Prince, Carlos Hercule, a lancé un cri d’alarme en raison dit-il des difficultés pour l’exercice de la profession d’avocat en Haïti.Dans son discours à l’occasion de la réouverture des tribunaux, M. Hercule s’est dit étonné que des organisations de la société civile soient restées silencieux face à de multiples dérives dans l’appareil judiciaire. Dressant un tableau sombre du système judiciaire haïtien, le bâtonnier a jugé que la situation est » gravissime »Entre autres exemples il cite le retard dans la communication des ordonnances. Les avocats ne peuvent exercer leur profession en toute liberté puisqu’ils subissent une concurrence illégale et déloyale de la part d’autres membres de l’appareil judiciaire dont des greffiers et huissiers, s’est plaint M. Hercule.Il critique également le refus de certaines autorités de respecter les prescrits légaux notamment en matière criminel.Dans aucune démocratie on ne trouvera une autorité publique constituée faire obstacle à un arrêt de la cour d’appel, a martelé M. Hercule faisant référence aux dossiers des présumés complice de Clifford Brandt. L’état de droit de ne s’imagine pas en dehors de la séparation des pouvoirs, insiste t-il exhortant les parlementaires à s’élever contre ces entraves au fonctionnement du pouvoir judiciaire. Le bâtonnier se dit également inquiet du silence des Nations Unies face à la persécution judiciaire dont est l’objet un avocat.M. Hercule fait allusion au juriste André Michel. Ce dernier affirme avoir repris ses activités professionnelles en dépit des menaces liées à un mandat d’arrêt émis par un juge d’instruction. LLM / radio Métropole Haïti
Le bâtonnier de Port-au-Prince tire la sonnette d’alarme
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