Le conseiller de politique étrangère du président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, Marco Aurelio Garcia, qui vient d’accomplir une mission en Haïti, a appelé les autorités haïtiennes à éviter que les actions contre les partisans de l’ex-président Aristide ne dégénèrent en « vendettas ».M. Garcia a indiqué avoir pu « constater un fort rejet de l’ancien régime de la part de larges secteurs de la société » haïtienne, plongée dans une vague de violences depuis fin septembre.Mais, selon lui, ce rejet doit être canalisé par la voie judiciaire.L’envoyé spécial du président brésilien a appelé le gouvernement actuel à prendre « les mesures juridiques nécessaires pour que le procès de l’ancien régime n’ait pas les caractéristiques de vendetta, sinon que cela soit le résultat d’une action propre à un Etat démocratique de droit ».Il a également souligné que des « secteurs » du mouvement Lavalas de l’ancien président Jean-Bertrand Aristide s’opposent à la violence et il a réclamé qu’ils soient intégrés au dialogue de réconciliation nationale et non persécuté. »Je me sens un peu inquiet quand je vois que certains partisans de l’ancien régime qui ont des positions clairement démocratiques souffrent de certain type d’abus qui ne me paraissent pas corrects, comme la prison sans mandat d’arrêt et accusation formelle », a-t-il dit. »Si la moitié des choses qui se disent sur le gouvernement d’Aristide était vraie, il y aurait suffisamment de matériel pour punir avec dureté lui et tous ceux qui auraient été directement impliqués. Mais cela ne peut se faire sur la base du « je crois » ou du « je pense que », pour cela il existe des procédures légales », a poursuivi M. Garcia.Le Brésil dirige la composante militaire (qui doit comprendre à terme 6.700 soldats) de la Mission de stabilisation des Nations unies en Haïti, dont le plus important contingent (1.200 hommes) est brésilien.
Le Brésil appelle à éviter les « vendettas » contre les partisans d’Aristide
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