Le Brésil ne verrait pas d’un mauvais œil la mise en examen de l’ancien président Jean Bertrand Aristide, réfugié en Afrique du Sud depuis le mois de mai. Le conseiller en politique extérieure du président Lula l’a fait ressortir avant son départ d’Haïti. Marco Orelio Garcia qui avait rencontré la presse, lundi, autour de sa mission d’incitation au dialogue national, a laissé entendre que la balle était dans le camp du gouvernement intérimaire. Lors d’une interview à Radio Métropole, le mercredi 10 novembre 2004, M.Garcia a réaffirmé que son pays serait favorable à une action judiciaire contre M.Aristide. En visite à Brasilia, mercredi, le ministre français de la coopération Xavier Darcos a indiqué qu’ « Arstide lui-même doit rendre des comptes sur ce qu’il a fait ». « En tout cas, nous pensons que les responsables des exactions (…) rattachés au Lavalas doivent être considérés comme des gens qui doivent rendre des comptes », a-t-il poursuivi en faisant référence aux violences déclenchées par ses partisans à Port-au-Prince ( la capitale) depuis le 30 septembre qui a déjà fait des dizaines de morts. Le plus récent meurtre est celui d’une fillette d’un an et demi. En août dernier, le secrétaire d’Etat français aux affaires étrangères Renaud Muselier a été la cible d’une fusillade déclenchée par les partisans d’Aristide lors d’une visite dans un hôpital du bidonville, Cité Soleil. Aristide a démissionné le 28 février puis quitté le pays le 29 sous pression populaire, armée et diplomatique. Les autorités haïtiennes reprochent à l’ex-président de graves violations des droits humains et d’avoir détourné des fonds publics au détriment du pays.
Le Brésil favorable à une action judiciaire contre Aristide. La France aussi…
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