Le Brésil rejette les critiques sur le commandement de la Minustah

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Le ministre des Affaires Etrangères du Brésil Celso Amorim rejette les critiques de laxisme contre l’insécurité portées contre la Mission de stabilisation de l’Onu ( Minustah) dirigée par le général brésilien Augusto Heleno. « Ces critiques ne sont pas pertinentes », a déclaré le chancelier, le dimanche 5 juin 2005, en marge de la tenue de l’assemblée générale de l’Oea à Fort Lauderdale ( Floride), rapporte l’AFP. M.Amorim a toutefois reconnu que la situation était difficile. Le diplomate s’est montré ouvert à l’envoi de Marines en Haïti pour aider les casques bleus à combattre les groupes armés. « Pourquoi devrions-nous y être opposés ? Les Américains sont-ils prêts à y aller ? Cela ne me pose pas de problème. C’est une force internationale, sous la direction de l’Onu », a-t-il fait savoir. De son côté, la secrétaire d’Etat américaine a rappelé le soutien des Etats-Unis au Brésil. Condoleeza Rice a estimé que « ce serait une erreur de décider brutalement que la Minustah ne fonctionne pas. Les Brésiliens et d’autres ont en charge la responsabilité de la Minustah et nous devons la faire fonctionner ». Ce week-end, la secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice a reconnu dans un entretien au journal Miami Herald qu’un « besoin de plus d’aide pour les élections » générales prévues en fin d’année pouvait être nécessaire. Elle a dressé un parallèle entre cette échéance en Haïti et les dispositifs retenus en Afghanistan et en Irak pour de récentes élections. En Afghanistan, deux forces parallèles coexistent, celle de l’Otan et une américaine. En Irak, le contingent américain avait été renforcé de manière conséquente pour garantir la sécurité des élections. La flambée de violences qui vient de toucher Haïti est « troublante » et les Nations unies et les autres institutions qui aident Haïti à retrouver la stabilité « doivent examiner sérieusement si l’organisation des forces là-bas est adéquate », a ajouté Mme Rice. La violence a monté d’un cran, la semaine écoulée, à Port-au-Prince, avec l’attaque par des activistes armés lavalas, selon des témoins, d’un sous-commissariat et d’un marché qui a fait une dizaine de morts. AFP, Radio Métropole

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