Le Centrafrique prêt à accorder un asile permanent à Aristide. Mise en garde des militants des droits de l’homme…

La République centrafricaine est prête à accorder un asile permanent à Jean-Bertrand Aristide, si le président haïtien déchu, arrivé lundi à Bangui, en fait la demande, a déclaré jeudi le ministre centrafricain des Communications Parfait Mbaye. De son côté, l’Afrique du Sud a souhaité jeudi une enquête internationale indépendante sur les circonstances entourant le départ de l’ex-chef d’Etat. « Je ne peux pas dire de façon définitive si M. Aristide va rester ici ou s’il va partir, mais s’il nous le demande, nous ne lui refuserons pas », a-t-il déclaré. « Le pays traverse une situation financière très difficile », a ajouté Parfait Mbaye . »Je suis convaincu que la communauté internationale (…) prendra également cet aspect en compte », a-t-il dit, laissant entendre que le Centrafrique espérait une aide financière de la communauté internationale pour un séjour permanent de Jean-Bertrand Aristide, rapporte Associated Press. Depuis son arrivée, les autorités centrafricaines ont dit que Jean-Bertrand Aristide ne séjournerait que quelques jours à Bangui le temps qu’il trouve un pays qui lui accorde un asile définitif. Fréquemment citée comme la future terre d’asile du président haïtien déchu, l’Afrique du Sud a fait savoir qu’elle n’était pas opposée sur le principe à accueillir Aristide, tout en précisant n’avoir pas reçu pour le moment de demande de sa part.Jeudi, le chef de la diplomatie sud-africaine Nkosazana Dlamini-Zuma a souhaité à son tour une enquête internationale indépendante sur les conditions du départ d’Aristide, qui a affirmé avoir été forcé à quitter Haïti dimanche par l’armée américaine. « La suggestion que le président Aristide pourrait avoir été forcé de quitter le pouvoir, si elle est avérée, aura des conséquences graves et des répercussions sur le respect de la loi et la démocratie dans le monde », explique un communiqué du ministre sud-africain des Affaires étrangères. De son côté, la Ligue centrafricaine des droits de l’homme ( LCDH) réclame le départ « sans délai » de M. Aristide . Dans un communiqué remis à l’Agence France Presse le 4 mars , la ligue met en garde les autorités contre toute décision qui pourrait faire croire que le pays devienne un « dépotoir pour un ancien despote ».

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