Les candidats éjectés de la course à la présidence ont du mal à digérer la décision du Conseil Electoral Provisoire (CEP). Parmi ces candidats refoulés, figurent notamment Thierry Mayard Paul, Laurent S. Lamothe et Edwin Zenny. Ces derniers estiment avoir été victimes de l’injustice, d’abus et/ou de complot. Le sénateur Edwin Zenny, écarté pour défaut de décharge, exige un traitement égal dans l’analyse de tous les dossiers des candidats, affirmant que le CEP a l’obligation d’agréer tous les candidats n’ayant pas de décharge ou de les rejeter tous. Le sénateur du sud’Estdénonce des « magouilleurs » au sein de la cour des comptes et du contentieux administratif qui auraient, selon lui, reçu des pots-de-vin pour délivrer un certificat de décharge au candidat de la Plateforme Vérité, Jacky Lumarque, en seulement deux jours. La Plateforme politique paysan, de son côté, dénoncel’exclusionde son porte-drapeau à la présidence, Laurent Lamothe, qualifiant la décision du CEP de « décision politique et de complot ».Selon la coordonnatrice de dette structure politique, Marie-Evelyne César, qui appelle la population à la vigilance, deux membres du CEP, le président Pierre-Louis Opont et la conseillère Marie-Carmelle Paul-Austin, n’ont pas leur place au conseil. « Pour avoir été respectivement directeur général du conseil électoral de 2010 et ministre de la communication, ils auraient dû avoir décharge de leur gestion des fonds publics », argumente-t-elle. L’ancien ministre de l’intérieur et des collectivités territoriales Thierry Mayard-Paul qui,pour sa part, s’était présenté en personne au BCED et au BCEN pour défendre sa cause, affirme n’avoir pas été surpris de son éviction de la course. C’est la corruption et la magouille qui, selon Me Mayard-Paul, guident le processus. Affirmant vouloir utiliser les voies et moyens légaux pour porter le CEP à revenir sur sa décision, Me Mayard-Paul dit ne pas écarter la possibilité de soutenir un autre candidat. MJ/Radio Métropole Haïti