Le CEP s’enfonce dans la crise…

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Le Conseil électoral provisoire traverse une période de grande turbulence depuis quelque temps. La crise a éclaté au grand jour, la semaine écoulée, avec les commentaires de la présidente du CEP, Roselaure Julien, sur le comportement d’un de ses collègues suivis de la réplique de certains conseillers. Le conflit ouvert ne se circonscrit pas à une question de relations humaines mais il concerne le fonctionnement de l’organisme lui-même. Les excuses une fois présentées à la presse pour propos déplacés à l’endroit d’un journaliste de Signal FM, la présidente du Cep n’est pas pour autant sortie de l’auberge. Roselaure Julien n’a pas encore fait la paix avec ses collègues qui lui reprochent un ensemble de nominations ( 43) effectuées en dehors des normes administratives suite à un coup de balai. Cette mesure serait à la base du conflit qui ronge l’organisme électoral en proie à une crise d’autorité , à une lutte d’influence dans un climat de suspicion . La décision a été appliquée par la direction générale de l’institution. Le directeur général reconnaît qu’il y a malaise. Luc Augustin tente de calmer le jeu en rappelant que la direction générale est loin d’être une instance decisionnelle. Quelques jours plutôt, d’autres conseillers avaient abordé la question en terme de mesures incorrectes voire arbitraires qu’il faut à tout prix corriger .Mise à l’index dans cette affaire, la présidente du Conseil, loin de se dédouaner, confirme ces dispositions en faisant valoir une certaine nécessité dans l’urgence . A bien comprendre Madame Julien, c’est comme s’il y avait péril en la demeure avec un personnel pléthorique où l’inefficacité triomphait. La Présidente du Conseil électoral se défend d’être passée à côté des normes. Le secteur le plus affecté par ce coup de balai a été la comptabilité .Les changements concernent également la section « opérations électorales ». Réagissant aux critiques de ses pairs, la Présidente estime que les conseillers électoraux fuient leurs responsabilités. Le désaccord persiste . Le Cep, appelé à organiser des élections générales l’an prochain en vue du retour à la normalité démocratique, est sur la corde raide. Le déballage public, le samedi 31 juillet 2004 , entre les conseillers Patrick Féquière ( pro-Julien) et François Benoit (anti-Julien) à l’émission « Ranmase » sur Caraïbes FM, démontre à quel point le conflit est profond.

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