Le chancelier Casimir a reçu le support de la délégation de l’Union Européenne

Après le geste de solidarité des chefs de missions diplomatiques haïtiennes à l’étranger envers le Ministre des affaires étrangères interpellé ce mardi par des sénateurs, c’est au tour de l’Union européenne de se positionner, bien que discrètement, dans ce dossier.La visite d’une délégation d’Ambassadeurs de l’Union Européenne ce lundi 4 novembre, à moins de 24 heures de l’interpellation du Chancelier Pierre Richard Casimir a été interprétée par les observateurs comme un soutien politique à peine voilé au ministre des Affaires étrangères.Au cours de cette rencontre, le Représentant de l’Union Européenne en Haïti, l’Ambassadeur Javier Niño Perezqui, tout en exprimant les préoccupations de l’UE par rapport aux possibles implications de la résolution 163-13 du Tribunal Constitutionnel dominicain, visant à retirer la citoyenneté aux descendants d’étrangers nés en République Dominicaine après 1929, s’est félicité de la façon dont le dossier est traité par le Gouvernement haïtien.L’ambassadeur Niño Perezqui s’est particulièrement référé à l’approche adoptée par la diplomatie haïtienne qui, selon lui, privilégie l’ouverture, la compréhension et le respect », une option qui selon lui « est saluée par plus d’un. » La délégation de l’UE, conduite par le Représentant de l’Union Européenne en Haïti était notamment composée de l’Ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne en Haïti, Klaus Peter Shick, du Chargé d’Affaires à l’Ambassade du Royaume Uni, ainsi que des Représentants des Ambassades de France et d’Espagne.Le Chancelier haïtien a profité de la rencontre pour saluer les réactions de soutien de la CARICOM et de l’OEA, entre autres, et a sollicité l’appui solidaire de l’Union Européenne et d’autres instances multilatérales sensibles à la question de la promotion et de la protection des Droits de l’Homme.Dans une correspondance adressée au Sénat ce mardi, les chefs de missions diplomatiques haïtiennes, supportés par d’anciens chefs de missions, ont défendu la cause du chancelier Pierre Richard Casimir, soulignant son rôle productif et efficace dans les négociations avec la République dominicaine dans le cadre de la crise provoquée par la sentence de la cour constitutionnelle dominicaine en septembre dernier.Un éventuel retrait soudain – au milieu du gué – du chef de la diplomatie haïtienne à cette étape cruciale des négociations bilatérales, craignent les 16 signataires de la correspondance, serait de nature à nuire au processus engagé auprès des instances régionales et internationales. « Il enverrait un signal négatif qui serait perçu, à juste titre, par l’autre partie mais aussi par les ardents défenseurs de la cause haïtienne, comme un désaveu de l’action menée jusqu’ici, avec succès par notre diplomatie ».Le Chancelier Pierre Richard Casimir, les ministres de la Justice Jean Renel Sanon, de l’Intérieur, David Bazile, devront répondre à une séance d’interpellation au Sénat ce mardi 5 novembre 2013 en fin d’après-midi.Des ultimes tractations sont en cours entre sénateurs de l’opposition et ceux de la minorité pro-gouvernementale pour sauver leur tête.HA/Radio Métropole HaïtiCrédit photo :

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