Le représentant spécial du secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies en Haïti n’est pas resté insensible aux préoccupations exprimées, le dimanche 3 octobre 2004, par le Premier ministre Gérard Latortue relatives à l ‘attitude de la Minustah face aux bandits.Dans une déclaration publiée le lundi 4 octobre , Juan Gabriel Valdes a indiqué que la Mission va être renforcée pour répondre au mandat confié par le Conseil de Sécurité de l’ONU. L’essentiel de la réaction de M.Valdes est contenu dans un texte publié par la Minustah intitulé « Emeutes et meurtres à Haïti condamnés par le chef de la Mission de l’ONU » Condamnant la violence à laquelle a donné lieu une manifestation pacifique et le meurtre de quatre agents de police au cours de ces événements, le Représentant Spécial de l’ONU pour Haïti appelle à en finir avec la spirale de la violence et à recourir au dialogue. Se déclarant profondément préoccupé à l’égard des événements qui se déroulent à Port-au-Prince depuis jeudi dernier, Juan Gabriel Valdès déplore dans un communiqué rendu public aujourd’hui « qu’une manifestation pacifique ait été l’occasion de brutalités et de violences qui ont à nouveau fait couler le sang en Haïti. » Il déclare également condamner sans réserve « le meurtre sauvage de plusieurs agents de police », précisant que des arrestations avaient suivi « sur la légalité desquelles il appartiendra à la justice haïtienne de se prononcer » mais que, dans l’intervalle, il avait reçu l’assurance de la part des autorités haïtiennes que les droits des suspects seraient pleinement respectés. « La MINUSTAH continue à se renforcer pour pouvoir aider la police haïtienne à maintenir l’ordre public, assurer la sécurité des citoyens et la protection des biens et faire respecter l’Etat de droit », déclare M. Valdès, dans ce communiqué. Il appelle « tous les Haïtiens à ne pas se laisser entraîner dans le cycle infernal de la vengeance et de la violence et à emprunter la voie du dialogue, de la réconciliation et de la paix. » « Je ne veux pas sous-estimer la gravité de la situation actuelle mais je pense qu’il est encore temps de renouer le fil du dialogue », ajoute-il, indiquant que « la MINUSTAH est prête à aider à organiser un tel dialogue dans le strict respect de la Résolution 1542 du Conseil de Sécurité. » Selon les informations parues dans la presse, les troubles ont commencé jeudi par une manifestation exigeant le retour du président évincé Jean-Bertrand Aristide qui a déclenché des émeutes en série de la part de bandes armées, qui ont conduit à la mort d’au moins 10 personnes, dont neuf policiers, certains d’entre eux ayant été retrouvés décapités. Trois membres du parti Lavalas de l’ancien président Jean-Bertrand Aristide, ont été arrêtés.
Le chef de la Minustah condamne les récents actes de violence à Port-au-Prince
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