Le chef de l’Etat haitien fait appel au nationalisme des haitiens pour assurer le développement du pays

Le président Aristide accompagné du premier ministre Chérestal a tenté de dresser l’état général de la nation , le lundi 14 janvier 2002 à l’ouverture de la première session parlementaire comme le prévoit la Constitution de 1987. Dans son allocution, Jean Bertrand Aristide a une fois de plus dénoncé le  » colonialisme  » responsable selon lui, des retards enregistrés par le pays en divers domaines . Le président Jean Bertrand Aristide fait remarquer que le néo-colonialisme n’a contribué qu’à l’exclusion et l’approvisionnement des masses haïtiennes . Selon le chef de l’Etat, les crises qui rongent la société haïtienne tirent leur origine de cette exclusion. En ce sens , M. Aristide qui plaide en faveur d’une thérapie collective pour revaloriser l’humain tient à recommander aux haïtiens  » d’écrire démocratie en bleu et rouge tandis que nos ancètres avaient rédigé en lettre rouge l’indépendance , en 1804″ . Dans ce discours , les négociations politique pour un éventuel déblocage de la crise n’ont pas été à l’ordre du jour. Toutefois, le chef de l’Etat qui reconnait que la crise post électorale affecte la société a tenu à saluer le sacrifice patriotique, dit-il, consenti par des sénateurs soit par la réduction de la durée de leur mandat soit par la démission tout court pour favoriser une sortie à l’impasse . Jean Bertrand Aristide rappelle l’indispensable cohabitation entre démocratie et respect des droits humains. Il a cru nécessaire de faire appel à une métaphore : « il faut éviter que la flamme de la démocratie ne s’éteigne » martèle-t-il en référence à l’accession de Lavalas au pouvoir depuis l’élection présidentielle du 16 décembre 1990. Le chef de l’Etat haïtien a saisi l’opportunité pour stimagtiser l’appareil judicaire qui selon lui est rongé par l’impunité et la corruption. « Il faut démocratiser la justice pour qu’elle soit rendue à qui elle est dûe » souligne le président Aristide qui encourage les autorités judiciaires à lutter sans relâche contre l’impunité et la détention prolongée. Enfin, le président de la République qui appelle au respect des droits de l’homme et à la liberté de réunion pacifique selon l’article 31 de la Constitution de 1987, dit exiger que les enquêtes sur les assassinats des journalistes Jean Léopold Dominique et Brignol Lindor ainsi que celui du maire de Saint Raphaël Sernand Sévère aboutissent.

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