L’ambassadeur d’Haïti à l’ONU, Denis Régis, dans son intervention lors de la réunion du conseil de sécurité sur le bilan de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti a déploré l’introduction du choléra par des casques bleus. Avec M. Régis plusieurs représentants ont reconnu que le bilan de la MINUSTAH a été entaché par l’épidémie de choléra, « ombre majeure au tableau », selon le délégué haïtien. Il a estimé qu’« avec le sens aigu qu’on lui connaît », le Secrétaire général dresse dans son rapport un bilan « minutieux et lucide » de l’action de la MINUSTAH durant ses 13 années de présence en Haïti et en tire des leçons « utiles » pour l’avenir des opérations de paix. le secrétaire général analyse aussi avec objectivité l’évolution récente de la situation politique et économique du pays, les défis immédiats et à long terme, et ne manque pas de se féliciter des nouvelles orientations qui se dessinent et des opportunités qui naissent de la « stabilité institutionnelle » et de la « certitude politique » retrouvée, précise le diplomate haïtien. Après avoir insisté sur certaines parties du rapport, le représentant d’Haïti s’est dit conscient qu’il y a encore du chemin à faire et a affirmé que son gouvernement travaille d’arrache-pied pour remédier aux carences, aux lacunes, aux retards et aux obstacles. Il a vu dans la MINUJUSTH « l’expression du nouveau cadre de coopération entre l’ONU et Haïti » destiné à la consolidation des acquis. Le diplomate haïtien a voulu que la prochaine résolution du Conseil de sécurité et le nouvel accord appelé à régir la présence de la MINUJUSTH à compter du 16 octobre et qui se veut essentiellement un accord de coopération technique, tiennent compte du contexte qui manifestement ne correspond plus aux situations classiques de menace à la paix internationale.Le chapitre de la stabilisation d’Haïti est « aujourd’hui clos », a-t-il tranché. Le pays aborde aujourd’hui un nouveau cap et le Gouvernement haïtien souhaite, à cet égard, que la coopération avec le système des Nations Unies soit élargie, redynamisée et surtout mieux adaptée au contexte actuel et centrée sur les besoins réels du pays, dans le cadre d’une véritable stratégie de pérennisation de la paix qui permette aux institutions haïtiennes de s’approprier tous les leviers propres à garantir la paix, la sécurité et la stabilité, de consolider l’état de droit, tout en s’attaquant résolument à la modernisation économique et sociale et au développement durable. LLM / radio Métropole Haïti
Le choléra est une ombre au tableau de la Minustah selon Denis Régis
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