Les délégations à l’ONU saluent l’action de la Minustah

Les délégations des états membres des Nations Unies ont été nombreuses à décerner un satisfecit à la MINUSTAH, à commencer par le délégué de l’Uruguay qui a loué « son bilan positif », tandis que son homologue de l’Italie a souligné les « gains remarquables » obtenus par la Police nationale grâce à la MINUSTAH. Le représentant de la France a appelé la MINUJUSTH à bâtir sur les succès enregistrés par la MINUSTAH afin de remplir ses objectifs. Si la transition entre les deux missions a été saluée –notamment par le délégué de la Chine qui l’a jugé « harmonieuse »-, certains représentants, tels que ceux du Royaume-Uni et du Japon, ont demandé la signature rapide de l’accord sur le statut des forces de la nouvelle mission. Celui-ci n’a en effet pas été signé, a reconnu la Représentante spéciale, qui a néanmoins assuré que la MINUJUSTH serait opérationnelle dans quatre jours. L’ambassadeur de la Bolivie a défendu l’idée de placer la nouvelle mission sous le parapluie du Chapitre VI de la Charte.Dans ce contexte, certaines délégations comme le Royaume-Uni se sont inquiétées des mesures prises par le Gouvernement haïtien pour reconstituer ses forces armées. « Cette initiative ne doit pas compromettre les efforts déployés et les ressources mobilisées pour renforcer la Police nationale ou mettre en œuvre les grandes priorités de développement », estime le Secrétaire général, dans ce rapport. Le représentant du Venezuela a au contraire jugé que cette initiative était de nature à préserver « l’indépendance et la souveraineté » du pays. Appelant, à son tour, la MINUJUSTH à ne pas se lancer dans des activités « controversées », le représentant de l’Égypte a plutôt invité la Mission et l’équipe de pays des Nations Unies à se concentrer sur les efforts d’éradication de l’épidémie du choléra. Il a été l’un des nombreux délégués à avoir rappelé combien cette épidémie, avec les abus sexuels commis par certains membres de la Mission, avaient « terni l’image de la MINUSTAH » selon l’expression de la déléguée éthiopienne. Compte tenu des répercussions négatives de la crise du choléra sur la réputation des opérations de maintien de la paix, il est évident que, si la communauté internationale ne respecte pas son engagement, elle affectera de manière significative la crédibilité et l’efficacité de la MINUJUSTH, a prévenu le représentant de la Bolivie, avant que certains de ses homologues, dont celui du Sénégal, ne se félicitent, une nouvelle fois, de la « nouvelle approche des Nations Unies sur le choléra en Haïti » et de la stratégie en trois points déclinée par la nouvelle Envoyée spéciale pour Haïti. Répondant à l’appel du Secrétaire général, le représentant du Mexique a annoncé l’intention de son pays de reverser l’intégralité de son solde non utilisé de la MINUSTAH au Fonds d’affectation spéciale pluripartenaires des Nations Unies pour la lutte contre le choléra en Haïti. LLM / radio Métropole Haïti

Publicité