Dans une note rendue publique le mercredi 7 mars, le Centre pour la Libre Entreprise et la Démocratie (CLED) dénonce tout d’abord la formation du gouvernement Chérestal qui n’est pas issu de négociations politiques. Ce gouvernement ne peut être que transitoire selon le CLED qui croit qu’il incombe au président Jean Bertrand Aristide de prendre l’initiative des négociations afin d’obtenir un accord permettant la mise en place d’un nouveau gouvernement en concertation avec l’Opposition. Sa mission serait d’organiser des élections libres, honnêtes et démocratiques au cours des 12 prochains mois ce qui favoriserait l’installation d’un Parlement dont la légitimité ne puisse présenter l’ombre d’un soupçon, écrit le Cled. Pour redonner confiance aux haïtiens, il est essentiel que le président Aristide procède à la désignation d’un nouveau Conseil Electoral Provisoire (CEP) sur une base consensuelle avec les partis politiques de l’Opposition et les Organisations de la Société Civile, poursuit le Cled. L’Organisation Patronale souhaite aussi que les membres de ce CEP soient choisis ou délégués suivant l’esprit et le mode de sélection qui ont prévalu à la formation du CEP de 1987. Pour le Cled, seules des élections législatives générales au cours des 12 prochains mois peuvent rendre irréfutable la légitimité du Parlement dans son ensemble, affirme le CLED . Durant cette période le Centre pour la Libre Entreprise et la Démocratie souhaite que le Parlement contesté s’abstienne « d’apporter le moindre changement aussi minime soit-il à la Constitution de 1987, de voter tout projet de loi qui ne soit introduit par un gouvernement de consensus issu de l’aboutissement heureux des négocations entre le président Aristide et les partis de l’Opposition ». Le CLED demande aussi que ce Parlement s’abstienne de prendre l’initiative de propositions de loi qui aillent à l’encontre de cet esprit de consensus qui doit prévaloir pendant cette période de transition. Dans le même temps, le CLED suggère que les membres des Collectivités Territoriales élus le 21 mai restent en place jusqu’à la fin de leur mandat. Cependant, ils devraient se garder de désigner les membres devant composer les Assemblées Départementales. Par conséquent, il n’y aurait pas de Conseil Electoral Permanent avant la tenue de nouvelles élections pour renouveler les Collectivités Territoriales. En ce qui concerne la Communauté Intenationale, elle devrait, selon le Cled, jouer un rôle actif dans le processus d’organisation des prochaines élections et dans celui de la Consolidation de la démocratie en Haïti.
Le CLED pour un accord politique inter-haïtien
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