La société dominicaine, Grupo M, a organisé, le jeudi 17 juin 2004, une visite de la zone franche établie à Ouanaminthe où un conflit l’oppose au syndicat « Batay Ouvriye ». Le président de cette compagnie a invité l’Association des Industries d’Haïti (ADIH) et la presse à faire un tour des lieux. En la circonstance, Fernando Capellan a mis en cause les agissements du syndicat dans une éventuelle fermeture de la compagnie. Grupo M,créée en 1986 par Fernando Capellan, est gérée par un conseil d’administration composé de professionnels dans divers domaines. L’installation de Ouanaminthe est dotée d’une salle d’apprentissage de 6 à 8 semaines avant de passer à la fabrication composée de deux salles de confection de jeans et de t-shirts de la marque américaine « Levi’s » avec des machines informatisées et très sophistiqueés. AM et MD sont les deux usines de fabrication constituées d’hommes et de femmes.Mais,faut-il le préciser,les femmes sont en majorité. Le nombre d’employés actuels est de 450 alors qu’il y en avait 705 auparavant.Ceci peut s’expliquer par le mouvement de protestation d’un groupe de syndicalistes de’’Batay Ouvriye’’.Le président Capellan affirme qu’il a été contraint de procéder à des révocations pour remettre les pendules à l’heure. Le syndicat ’’Batay Ouvriye’’se plaint des conditions de travail et réclame une meilleure couverture sociale. Ces revendications sont rejetées par le président-fondateur de Grupo M. Le millionnaire Fernando Capellan soutient que son entreprise va au delà des règlements du code du travail en offrant mieux aux salariés.Le président dit n’avoir pas pour le moment l’intention de fermer l’usine.Il projette de faire appel à un groupe de syndicats étrangers pour réfléchir sur la question. Des membres du sundycat des ouvriers maintiennent leurs revendications :meilleures conditions de travail,augmentation de salaire, sécurité sociale. Par la voix de Bernadin Pierre,membre de ‘’Batay Ouvriye’’,dirigeant du syndicat SOCOA, travailleur à l’industrie AM, ils affirment vouloir continuer le mouvement jusqu’à ce qu’ils trouvent écho du côté des responsables. Quelques employés rencontrés aux heures de pause ont,eux aussi, dénoncé les conditions de travail.C’est une tâche à la fois facile et difficile,expliquent-ils.Ces employés se montrent déboussolés par la quantité de travail exigé. C’est dans une atmosphère musicale que travaillent les employés.De la musique pour les inciter à produire sans se rendre compte de la fatigue.Les deux espaces de fabrication sont bien aérés,mais pour eux,ce n’est pas là le problème, il faut de meilleures conditions de travail dont un ajustement salarial. Selon des informations communiquées dans la presse dominicaine, chaque employé perçoit 750 gourdes par semaine. Tout ce qu’ils réclament,c’est que les conditions doivent changer.Outre l’usine de Ouanaminthe établie en août 2003 ,Grupo M, spécialisée dans la production du textile, possède des installations en divers points de la république voisine,la République Dominicaine.
Le conflit persiste entre Grupo M et le syndicat des travailleurs
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