Le Conseil de sécurité de l’ONU exprime sa préoccupation face à la crise prolongée que traverse Haïti sur les plans politique, constitutionnel et humanitaire ainsi que sur celui de la sécurité et rappelle au Gouvernement haïtien qu’il lui incombe de s’attaquer aux facteurs d’instabilité sous-jacents.
A travers une déclaration de sa présidente Linda Thomas-Greenfield rendue publique ce mercredi, le conseil réaffirme qu’il faut organiser de toute urgence des élections législatives libres, justes, transparentes et crédibles et demande instamment que soient menés les préparatifs nécessaires à la tenue d’une élection présidentielle en 2021. Il exhorte également tous les acteurs politiques du pays à mettre leurs divergences de côté dans l’intérêt du peuple haïtien et à collaborer de manière constructive afin que les élections puissent se dérouler dans un climat apaisé.
Le Conseil affirme vigoureusement que les autorités haïtiennes doivent opposer d’urgence une réponse coordonnée pour montrer qu’elles sont déterminées à remédier à la détérioration des conditions de sécurité dans le pays, notamment aux activités des bandes armées et à l’augmentation des enlèvements, des homicides et des viols.
Le conseil de sécurité de l’ONU dit prendre note avec préoccupation des violations des droits humains notamment de cas présumés d’emploi de la force létale contre des manifestants, ainsi que des arrestations et détentions arbitraires qui auraient cours dans le pays. Il souligne qu’il faut d’urgence que les auteurs de violations des droits humains et d’atteintes à ces droits répondent de leurs actes et demande au Gouvernement haïtien de prendre immédiatement des mesures pour mettre fin à leur impunité.
Enfin le Conseil de sécurité de l’ONU se déclare préoccupé par la situation humanitaire en Haïti, constatant en particulier que l’insécurité alimentaire et la malnutrition ont été aggravées par la pandémie de Covid-19.
AL/Radio Métropole