Le Conseil Permanent de l’OEA rejette les conditions posées par la Convergence pour résoudre la crise

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Le Conseil Permanent de l’Organisation des Etats Américains (OEA) décide de ne pas tenir compte des conditions posées par la Convergence Démocratique pour conclure un accord politique avec le parti au pouvoir Fanmi Lavalas. Dans une lettre adressée au directoire de la Convergence en date du 26 juillet 2002, le président du Conseil Permanent,l’ambassadeur américain, Roger Noriega, indique que bon nombre de pays affirment que les demandes de l’Opposition ne concordent pas avec le mandat de l’OEA. La Convergence Démocratique avait notamment réclamé le poste de premier ministre dans le cadre d’un accord politique pour former un gouvernement de consensus chargé d’organiser des élections crédibles. Le principal regroupement de l’Opposition avait également demandé l’application de la résolution 806 de l’OEA qui réclame le châtiment des auteurs des violences du 17 décembre 2001( attaque du palais présidentiel par des inconnus armés et incendie des locaux des principaux partis de l’Opposition par des proches du pouvoir Lavalas). Dans sa lettre aux dirigeants de l’Opposition, M. Noriega dénonce le manque de flexibilité de la Convergence et indique que l’organisation hémisphérique est obligée d’accompagner le gouvernement haitien dans l’exécution des engagements pris par le président Aristide dans sa lettre adressée à l’OEA le 9 juillet dernier. La Convergence Démocratique se veut optimiste en dépit de la lettre du président du Conseil Permanent de l’Organisation régionale. Dans une interview accordée à Radio Métropole, ce 30 juillet, l’un des dirigeants de la principale coalition de l’Opposition,le professeur Gérard Pierre Charles, estime que l’Assemblée de l’OEA ne peut pas adopter une résolution défavorable à la Convergence et doit tenir compte de la lutte du peuple Haitien pour la démocratie. Le 9 juillet dernier, le président Jean Bertrand Aristide avait, par lettre ,fait part de son accord avec le projet d’accord initial élaboré par le numéro 2 de l’OEA, Luigi Einaudi. Ce document prévoit la reconnaissance du président Aristide par l’Opposition et la tenue de nouvelles élections législatives et locales pour mettre fin à la crise vieille de plus de deux (2) ans.

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