Le président du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) et un membre de cette institution sont en désaccord sur les événements survenus lors de la comparution d’André Michel au Parquet de Port-au-Prince. Le président du CSPJ, Arnel Alexis Joseph, dans une note proteste contre » l’enlèvement de force par des parlementaires d’un prévenu au Parquet ».Rappelant le principe de la séparation des pouvoirs, M. Alexis juge que ce comportement met en péril l’état de droit réclamé par les citoyens.Il exhorte le président du Sénat et le président de la commission sénatoriale de justice à remettre le prévenu aux autorités judiciaires afin d’éviter qu’un mandat d’arrêt soit décerné contre lui. Cependant M. Max Elibert, membre du CSPJ, affirme qu’il ne s’agit pas de la position des membres du CSPJ qui ne s’étaient pas réunis en conseil sur ce dossier.Cette position n’engage que M. Alexis Joseph, a soutenu M. Elibert qui a appris dans les medias la position du président du CSPJ. Maître Elibert considère le dossier d’André Michel comme un dossier politique et déplore que certains magistrats se comportent comme étant asservis.Il s’agit de « miliciens de la justice » puisque leur travail n’a rien à voir avec la loi, dit-il faisant remarquer que le CSPJ n’a pas en sa possession tous les éléments du dossier. M. Elibert révèle que deux autres conseillers judiciaires Mme Dilia Lemaire et maître Gustave Pharaon, partagent son point de vue. LLM / radio Métropole Haïti
Le CSPJ divisé sur l’affaire André Michel
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