Le dialogue est lancé. Lavalas rattrape le train, MOPOD absent.

173

Le dialogue inter-haïtien entre le Pouvoir exécutif, le Pouvoir législatif et des partis politiques, a démarré ce lundi sous la médiation de la Conférence Episcopale d’Haïti. Pour cette première séance de travail, quatre propositions du gouvernement ont été mises sur le tapis. Le parti fanmi Lavalas était présent lors de ces assises alors que le Mopod annonce sa non-participation. Cette fois, ce n’est ni des commissaires de l’OEA ou de l’ONU ou encore un quelconque « expert » international qui font œuvre de bons offices entre les divers acteurs. Ce sont les haïtiens eux-mêmes qui ont compris la nécessité d’une entente nationale et qui l’administrent. Cependant, en dépit du nombre important de partis politiques qui y prennent part, cet appel au conciliateur, sous l’égide de la Conférence Episcopale (CEH), ne fait pas l’unanimité dans la classe politique haïtienne. Le MOPOD brille par son absence. Que s’est-il passé ? A cette question, Mirlande Manigat, secrétaire général du RDNP, tente de répondre. «Nous ne sommes pas des extrémistes ni l’aile dure de l’opposition. Nous avons des principes et nous ne dévions pas de notre ligne », a fait savoir l’ex-candidate à la présidence, qui se dit choquée que MOPOD en tant que Regroupement politique n’a pas été convié au dialogue. Les structures regroupant le MOPOD ont été invitées séparément. « Je n’ai reçu la lettre d’invitation et le document du dialogue que le lundi 20 janvier. Je devais faire parvenir par écrit, le jour même, mon opinion sur le document» a expliqué la secrétaire générale du RDNP qui dit n’avoir pas eu suffisamment de temps pour se concerter. Lors d’une conversation téléphonique, son éminence Chibly Langlois lui a expliqué que c’est à cause d’un problème d’adresse que le coordonnateur du MOPOD, Jean André Victor, a reçu sa lettre d’invitation en retard. Madame Manigat rejette d’un revers de main cette explication avancée par de la Cardinal. Pour elle, «Ce n’est pas sérieux, la première rencontre qu’on a eue avec eux, c’était au siège du PLB qui sert aujourd’hui de siège du MOPOD. Ils ne peuvent pas prétendre qu’ils n’ont pas eu notre adresse ». Elle se dit préoccupée que la CEH ait limité le dialogue à trois thématiques : Gouvernement, élections et Constitution, estimant que des thématiques structurelles devraient faire partie de l’agenda du dialogue. Pour Mirlande Manigat, le MOPOD ne reviendra pas sur sa position d’exiger le départ du chef de l’Etat. « C’est un service que Michel Martelly rendrait au pays s’il donnait sa démission pour qu’il puisse y avoir des élections générales…..», affirmant que «le MOPOD ne croit pas dans la sincérité de Martelly», et annonce la reprise prochaine des manifestations des rues pour exiger la démission de M. Martelly. MJ/Radio Métropole

Publicité