Le conseil de l’université a boudé la réunion convoquée le vendredi 2 août 2002 par le président de la commission provisoire nommée par le gouvernement , le docteur Charles Tardieu . Sur les trente six (36) membres composant l’Instance Suprême de l’Univesité d’Etat d’Haiti (UEH), un seul doyen , celui de l’Instutit d’Etudes et de Recherches Africaines (IERA) a répondu à l’invitation . En dépit de tout , M. Tardieu ne considère pas cette rencontre comme un échec , pour lui ce n’est pas la quantité qui prime mais le qualité. Charles Tardieu a accusé le conseil élu sortant de ne pas fournir d’explications sur plus de 100 millions de gourdes qui lui ont été alloués . Pendant ce temps, la mobilisation gagne du terrain au sein de l’UEH . Un front de résistance pour la défense de l’autonomie de l’université a été créé . L’objectif de ce regroupement est avant tout de convaincre les autorités gouvernementales de respecter l’autonomie et l’indépendance de l’Université d’Etat d’Haïti (UEH). Le vendredi 2 août , un nombre important d’étudiants, d’enseignants, de représentants d’organisations du secteur éducatif telles l’UNNOH et la CNEH , de plusieurs facultés et d’autres citoyens ont participé à une conférence-débat marquant le coup d’envoi de cette grande mobilisation . » Ce n’est pas un mouvement en faveur du Conseil exécutif dirigé par le recteur Pierre Marie Paquiot « , indiquent les membres du Front. Il est question du respect des principes établis, de la sauvegarde de l’autonomie de l’Université d’Etat d’Haïti. Toutefois, cette grande première du Front de Résistance pour la Défense de l’Université ne s’est pas déroulée sans heurts. Un début d’affrontement a été enregistré entre des membres du Front et une demi-douzaine d’étudiants membres du Comité Inter-faculté (CIF). Selon Guichard Prince, secrétaire général du CIF, son groupe était venu sur les lieux en signe de solidarité à un des leurs qui , au cours de la conférence-débat, aurait été malmené par un membre du Front. Il ne manquait qu’une goutte d’eau pour que le vase soit renversé au moment où les occupants de l’Ecole Normale Supérieure jettaient le leader du CIF à la porte. Le professeur Dorélus Wilson, membre du Front Pour la Défense de l’Université, a démenti les déclarations faites par le responsable du CIF, Guichard Prince. Le responsable de l’UNOH indique que le CIF et le Front ne partagent pas les mêmes idées sur la crise à l’UEH. Le Front de Résistance pour la Défense de l’UEH se dit plus que jamais mobilisé pour faire échec au retour de la dictature à l’Université.
Le fossé s’aggrandit entre la commission provisoire de gestion de l’université et la communauté universitaire
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