Le fossé s’aggrandit entre le Pouvoir et l’Opposition après la non formation du CEP

Le gouvernement Lavalas décline toute responsabilité dans la non formation du Conseil Electoral Provisoire (CEP) le 4 novembre 2002 . Le secrétaire d’Etat à la Communication , Mario Dupuy, rend les élites haitiennes responsables de cette situation . Pour M. Dupuy , des progrès majeurs ont été enregistrés dans le domaine de la sécurité. Le porte-parole du gouvernement estime que les élections peuvent se tenir dans le climat actuel.Mario Dupuy a cité l’exemple de la Colombie où des élections ont pu se dérouler en dépit de la guerre civile. D’un autre côté, Mario Dupuy annonce que le chef de l’Etat va répondre à la correspondance des cinq (5) organisations de la Société Civile qui sollicitent un moratoire de quinze (15) jours dans le cadre de la constitution du CEP. M. Dupuy indique que le Président Jean Bertrand Aristide doit apporter les précisions nécessaires sur la demande introduite auprès de l’OEA pour l’assistance technique à l’occasion des élections . Le secrétaire d’Etat à la Communication en profite pour indiquer que la demande d’assistance technique à l’OEA produite par le premier ministre Yvon Neptune est  » excessivement claire  » . L’Opposition critique sévèrement les propos de M. Dupuy . Le dirigeant du Mouvement Patriotique pour le Sauvetage National (MPSN) , Hubert De Ronceray , estime que Lavalas tente de masquer son incapacité à gouverner en faisant porter le chapeau de la persistance de la crise à d’autres secteurs . M. De Ronceray , dirigeant de la Convergence Démocratique , soutient que la solution à la crise n’est autre que la démission du Président Aristide et invite l’OEA à appliquer sa Charte Démocratique contre le gouvernement haitien . Ce document prévoit entre autres la mise en quarantaine de tout Etat dans lequel la démocratie est menacée. Dans la lignée, le dirigeant de l’Opposition a salué la victoire du parti républicain américain aux élections de mi-mandat du 5 novembre . Hubert De Ronceray dit attendre de l’administration Bush des « mesures fermes » pour aider la population haitienne à résoudre la crise .

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