Le vice-président de la Conférence Episcopale , Monseigneur Guire Poulard , justifie la décision de l’Eglise de solliciter de concert avec quatre (4) autres organisations un moratoire concernant la formation du CEP . Mgr . Poulard fait ressortir l’importance de la sécurité pour la réussite du processus électoral . Le prélat souligne qu’il n’est pas question pour la hiérarchie catholique d’envoyer son représentant à la boucherie. L’Evêque rappelle que les auteurs des violences du 17 décembre 2001 , ceux des évènements violents survenus aux Gonaïves le 2 août 2002 , de même que les assassins du journaliste Brignol Lindor sont toujours en liberté . Dans de telles conditions , Guire Poulard soutient qu’il est difficile de réaliser de bonnes élections et estime que les conditions de sécurité réclamées par l’Opposition pour prendre part au processus électoral sont légitimes . Pour sa part , la Fédération Protestante d’Haiti (FPH) insiste sur la nécessité du désarmement. Le secrétaire général de la FPH , le pasteur Edouard Paultre, indique que le climat de sécurité réclamé par la population ne peut tolérer qu’un secteur circule librement avec des armes de guerre . Pour le pasteur Paultre , il y a un déséquilibre et il est de la responsabilité des dirigeants de démanteler les bandes armées . Cette position est partagée par le patronat qui réclame l’application des Résolutions 806 et 822 de l’OEA et plaide em faveur d’une campagne de désarmement efficace . Le Conseil Electoral Provisoire (CEP) n’a pas été constitué à la date du 4 novembre tel que prévu par la Résolution 822 adoptée le 4 septembre dernier . Les Eglises , le secteur des Droits Humains et le Patronat ont demandé un moratoire de quinze (15) jours au Président de la République , Jean Bertrand Aristide , afin d’obtenir des garanties de sécurité pour le processus électoral .
L’Eglise Catholique justifie ses réticences à prendre part au CEP
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