Le gouvernement jamaïcain avertit qu’il ne reconnaîtra aucun gouvernement issu d’un processus inconstitutionnel et anti-démocratique . Le chef de la diplomatie jamaïcaine , Kedy Knight qui doit participer , ce vendredi 13 février 2004 , à Washington , à une importante rencontre sur Haiti , a clairement indiqué que son pays et probablement les autres Etats de la CARICOM n’étaient pas prêts à accepter le renversement du Président Aristide . Le ministre des affaires étrangères de la Jamaïque met l’emphase sur le fait que l’éventuel gouvernement inconstitutionnel qui remplacerait celui de Jean Bertrand Aristide ne serait pas reconnu . Cette décision , ajoute Kedy Knight , aura des repercussions négatives pour le peuple haitien . Les ministres des affaires étrangères de la Jamaïque et des Bahamas qui participeront à la réunion sur Haïti vont solliciter l’appui des Etats-Unis et de l’OEA à la feuille de route soumise au Président Aristide à la CARICOM en vue de rétablir un climat de confiance dans le pays et du même coup résoudre la crise . La CARICOM demande à M. Aristide de démanteler les gangs armés , de libérer les prisonniers politiques , de respecter les droits de l’homme et de désigner un premier ministre de consensus en vue de créer les conditions propices à la tenue d’élections législatives . La délégation de la CARICOM qui sera présente à Washington doit notamment s’entretenir avec l’assistant secrétaire d’Etat américain pour l’ hémisphère ,Roger Noriega, et le secrétaire général de l’Organisation des Etats Américains, Cesar Gaviria . Le président de la Conférence Episcopale s’inquiète de l’augmentation de la violence dans le pays depuis les évènements des Gonaïves, du 5 février, marqués par la prise du Commissariat de police par les dissidents Lavalas armés du Front de Résistance de l’Artibonite. Monseigneur Hubert Constant fait appel au sen du sacrifice des différentes parties pour tirer le pays de l’impasse . L’Archevêque du Cap-Haitien qui dit craindre une guerre civile annonce que les évêques élaborent une nouvelle proposition de sortie de crise tout en souhaitant le succès de l’initiative de la CARICOM.
Mise en garde de la Jamaïque à l’Opposition en Haiti
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