Le Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR) a exprimé ce 30 décembre son inquiétude face au nombre croissant de décès de boat people causé par des naufrages répétés vers la fin de l’année 2011. Il exhorte les autorités haïtiennes à redoubler d’efforts pour combattre le trafic de personnes et offrir aux citoyens et citoyennes haïtiens des raisons d’espérer dans leur propre pays au lieu de risquer leurs vie sur de frêles embarcations qui vont les conduire à la mort en haute mer. Seulement pour les quatre derniers mois de l’année 2011, trois naufrages totalisant un bilan d’au moins 85 morts ont été enregistrés : 10 pour la fin du mois de septembre et 74 pour le seul mois de décembre. A la fin du mois de septembre 2011, une embarcation contenant à bord plusieurs dizaines d’Haïtiens avait fait naufrage au large des Îles Turcs & Caïcos. Dix (10) d’entre eux avaient péri noyés. Leurs cadavres avaient été rapatriés en Haïti. Au début du mois de décembre, 29 corps sans vie de ressortissants haïtiens avaient été retrouvés au large de Cuba, tout près de la ville d’Olguine. 62 autres Haïtiens qui se retrouvaient à bord de ce navire ont été secourus et ramenés en Haïti le 15 décembre, selon l’Organisation Internationale de la Migration (OIM)qui avait fourni aux rescapés une assistance médicale et psychosociale. Tout récemment le 24 décembre 2011, un autre naufrage survenu de nouveau au large de Cuba, plus spécifiquement à l’Est de Punta Maisi, a fait plus de quarante cinq noyés. 87 autres passagers (80 hommes et 7 femmes) ont eu la vie sauve grâce aux interventions des gardes côtes cubains/es. Tous ces haïtiens et haïtiennes ont péri parce qu’ils ont perdu confiance dans l’avenir d’Haïti et fondent leur espoir dans un ailleurs qu’ils estiment sera toujours mieux que ce qu’ils ont laissé derrière eux. Le GARR s’incline devant le cadavre de tant de disparus, la plupart des jeunes hommes et femmes, qui auraient pu mettre leur connaissance et savoir faire au service de leurs pays si la chance de le faire leur était donnée. A l’aube de l’année 2012, le GARR exhorte tout un chacun, en particulier ceux et celles qui ont pris la responsabilité d’assurer la gestion du pays, à mettre au centre de leurs préoccupations le bien-être de la population, de rompre avec l’exclusion et de faire l’effort nécessaire pour offrir aux citoyennes et citoyens le goût de rester dans leur propre territoire sans être obligés de risquer leur vie dans des voyages irréguliers.
Le GARR se dit inquiet face au nombre élevé de naufrages des sans papiers haitiens.
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