La commission interministérielle de réparation des victimes des violences du 17 décembre 2001 a fait le point, le vendredi 14 juin 2002 sur ses activités. Selon le gouvernement, ses travaux avancent à grands pas en ce qui concerne les plaintes des victimes et leur traitement. Au cours de cette conférence de presse, plusieurs journalistes sont restés sur leur faim car la commission n’a pas été très explicite . Ces confrères se sont plaints de l’absence de rapport écrit et du peu d’informations fournies si ce n’est qu’une quarantaine de plaintes et demandes de réparation reçues, une trentaine de personnes auditionnées par les autorités judiciaires dont au moins cinq (5) placées en garde à vue. Aucune révélation sur la sensibilité politique des plaignants encore moins sur leur identité, la commission interministérielle de réparation tenait tout simplement à informer le grand public qu’elle avance dans ses travaux. La balle sera bientôt dans le camp du conseil consultatif de trois (3) membres représentant l’OEA, l’Etat haïtien et la société civile qui se doit de déterminer comment indemniser les victimes du 17 décembre, selon des critères préalablement définies. Au nom du gouvernement haïtien, la commission interministérielle se dit décidée à faire rétablir l’ordre et donner réparation aux victimes des évènements du 17 décembre 2001 (attaque du Palais Présidentiel par des inconnus armés et incendie des locaux principaux partis de l’Opposition par des partisans du pouvoir ). C’est ce que Jean Baptiste Brown, ministre de la justice considère comme étant un acte de souveraineté toutefois, le chef du gouvernement , Yvon Neptune, met un bémol aux envolées de son ministre de la justice. M. Neptune affirme que le gouvernement ne dispose pas de fonds de réparation pour les victimes. Les dirigeants de l’Opposition exigent que le gouvernement assume ses responsabilités dans le cadre des évènements du 17 décembre 2001. La Convergence par la voix de Paul Denis affirme ne pas comprendre les déclarations du chef du gouvernement sur l’indisponibilité de fonds pour la mise en oeuvre du processus de réparation des victimes du 17 décembre.
Le gouvernement exprime son désir de dédommager les victimes des violences du 17 décembre
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