Chaque jour qui passe, Borgéla Philistin Junior se rapproche un peu plus de la mort. L’attente dans ce long couloir qu’il longe depuis 10 ans devient on ne peut plus lassante. Déprimé et découragé, ce ressortissant haïtien n’ose plus espérer une nouvelle vie. Il est condamné à mort pour le meurtre d’un policier américain. Acte qu’il reconnait avoir commis mais en légitime défense. Son cas n’avait pas été perçu de la sorte par la justice des Etats-Unis. Après avoir étudié le dossier du condamné, des organisations de défense des droits humains croient encore à une issue autre que la mort. La Coalition Haïtienne pour la Justice basée aux Etats-Unis a le support d’un groupe d’avocats américains qui se tiennent prêts à entamer toutes les démarches devant porter la justice américaine à reconsidérer sa décision. Ce groupe d’avocats attend le support du gouvernement Lavalas pour entamer la procédure de la « dernière chance » dans le cadre de l’affaire Philistin. Mais rien n’indique jusqu’ici que les autorités Lavalas vont agir pour sauver Borgéla Philistin Junior. Or, selon Joseph Maxime Rony, responsable de la Plate-forme Haitienne des Organisations de Droits de l’Homme (POHDH) , on peut toujours remettre les pendules à l’heure. Le défenseur des droits de l’homme soutient que le procès de Borgéla Philistin Junior n’a pas été juste et équitable. M. Rony rapporte que le jour de la communication de la sentence, des policiers faisaient du vacarme au tribunal pour influencer la décision. La Coalition Haïtienne pour la Justice avait dépêché une délégation en Haïti qui a séjourné à Port-au-Prince du 1er au 8 mai dernier. Cette mission voulait mettre l’opinion nationale au courant du dossier de Philistin Junior et trouver l’appui du gouvernement en place. Selon la Coalition, le soutien du pouvoir dans le cadre de cette affaire est capital.
Le gouvernement haitien toujours silencieux sur le dossier de Borgéla Philistin Junior
Publicité