Le gouvernement haïtien veut assister au procès de Casques bleus sri lankais

Le gouvernement haïtien veut assister au procès d’une centaine de Casques bleus sri lankais, accusés d’abus sexuels en Haïti et rapatriés en novembre dans leur pays, a indiqué la ministre à la Condition féminine et aux droits de la femme, Marie Laurence Jocelyn Lassegue. « Le premier ministre haïtien Jacques Edouard Alexis a écrit aux autorités du Sri Lanka pour demander à suivre le procès des militaires accusés d’abus sexuels y compris sur des mineures », a expliqué Mme Lassegue.Une commission interministérielle incluant les ministères de la Justice, des Affaires sociales et à la Condition féminine a été créée pour suivre ce dossier. Cent huit soldats sri lankais de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haiti (Minustah) ont été rapatriés en novembre dans leur pays pour avoir acheté des services sexuels, y compris auprès de mineures, avait annoncé le 2 novembre l’ONU à New York.  » Les autorités du Sri Lanka ont entamé les audiences en cour martiale, la procédure avance, on s’attend à ce que la conclusion soit rendue publique dans un avenir proche », a indiqué Mamadou Bah, le porte parole de la Mission onusienne.Haïti a aussi demandé à l’ONU un accès à son enquête interne. « La réponse sera fournie sous peu », a précisé Mamadou Bah. Des organisations féministes, telle la Solidarité des Femme Haïtiennes (SOFA), avaient réclamé le jugement en Haïti de ces casques bleus, réclament au passage le départ des troupes de l’ONU.Selon les responsables de ces organisations les agressions sexuelles dont ont été victimes des femmes haïtiennes doivent être considérés comme des crimes de guerre. Plusieurs scandales similaires ont déjà touché les missions de paix de l’ONU, notamment en Côte d’Ivoire, en République démocratique du Congo et au Liberia. Depuis 2005, l’ONU a une politique « de tolérance zéro », prévoyant que les soldats convaincus de mauvaise conduite soient rapatriés et punis dans leur pays d’origine.

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